Libreville – Les habitants d’Atsibe-Ntsoss , un quartier pauvre du 2ème arrondissement de Libreville considérés à tort ou à raison comme des virulents frondeurs au régime d’Ali Bongo refusent de porter l’étiquette d’opposants.
« Nous ne sommes pas des opposants », a déclaré samedi dernier le représentant des populations du quartier Patrick Nzameyo, lors d’une causerie populaire organisée par le Club de réflexion d’action citoyenne (CRAC). Le CRAC est une association qui soutient l’action et la vision du développement du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Les populations d’Atsibe-Ntsoss ont par ailleurs dénoncé la mauvaise réputation attribuée à leur quartier à cause des comportements peu orthodoxe des hommes politiques notamment ceux de l’opposants qui auarait pris le quartier en « otage ». « Atsibe-Ntsoss n’est la chasse gardée de personne », a clamé M. Meyo en présence de dizaines des personnes composés des jeunes mais aussi des vieux.
De son côté, Séraphin Ondoumba, président du CRAC a comme dans d’autres quartiers invité les jeunes sur la nécessité de faire attention quant à « la manipulation faite par des opposants ». M. Ondoumba, a par la suite dénoncé l’attitude de l’opposant Jean Eyeghé Ndong considéré comme patron du fief politique qui selon lui « prône la haine et la division pour pousser les populations à la révolte ». Une révolte visant à déstabiliser le pays à moins d’un an de l’élection présidentielle.
La causerie citoyenne rentrait dans une vaste campagne de sensibilisation et d’information déployée depuis plusieurs mois dans les quartiers de Libreville par la plateforme associative constituée essentiellement des jeunes. La série des rencontres a eu lieu également dans plus d’une vingtaine des villages de la province du Woleu-Ntem, au nord du pays. Cette province est le bastion de l’opposition.