Le braconnage des espèces protégées comme l’éléphant semble s’accentuer en dépit de nombreuses campagnes de sensibilisation, des interpellations qui se font dans différentes zones du territoire nationale et des sanctions pénales.
Le braconnage des espèces protégées comme l’éléphant semble s’accentuer en dépit de nombreuses campagnes de sensibilisation, des interpellations qui se font dans différentes zones du territoire nationale et des sanctions pénales.
La loi gabonaise demeure la plus clémente de la sous-région, mais le Président Ali Bongo a annoncé à Londres au Sommet sur la criminalité faunique que les peines seraient augmentées à trois années de prison et à la prison à perpétuité pour des cas de braconnage en crime organisé (information de BBC). Reste à ce que ces peines soient appliquées sévèrement. Les derniers cas ne « plaident » pas en ce sens.
Ainsi, Gabon Matin présentait l’interpellation le 28 janvier dernier d’une trafiquante de viande de brousse, Dame MBIDA MFOMO Rose, par les eaux et forêts, appuyés par la gendarmerie et l’appui technique de Conservation Justice.
Au domicile de Dame MBIDA MFOMO, des dépouilles d’animaux avaient découvertes mais aussi une paire d’ivoire. Pendant son audition, elle citera même le nom de Sieur Martin MVOUMA qui serait, d’après elle, son chasseur et propriétaire des ivoires trouvés à son domicile. Ce dernier sera appréhendé à Onkoua par la Direction Générale de Recherche le vendredi 31 janvier 2014. Comme l’expliquait déjà Gabon Matin, Dame MBIDA Rose avait été arrêté pour les mêmes faits en 2011 et une amende d’un million, qui n’a pas été payé à ce jour, lui avait été demandé. C’est une récidiviste notoire. En parcourant le journal Gabon Matin du vendredi 31 janvier 2014, on peut remarquer qu’elle était trempé dans un trafic de gasoil dans la province du Haut-Ogooué. Elle rachetait du carburant siphonné dans les réservoirs des véhicules que lui rapportait de nombreux adolescents et qu’elle revendait aux conducteurs de taxi. Ceci démontre une nouvelle fois qu’elle n’est nullement respectueuse des lois d’un pays qui l’accueille pourtant ouvertement.
A l’audience du mercredi 5 février 2014, le procureur n’a requis qu’un mois ferme et 500 mille Fcfa d’amende. Au final, les mis en cause ont été condamnés à une peine encore lus faible : dix (10) jours de prison et 500 mille d’amende. Cette décision ne semble pas se justifier et apparaît en tout cas paradoxale aux politiques mis en œuvre pour protéger les ressources naturelles. Les efforts fournis à ce jour dans l’application des lois en matière faunique sont ainsi réduits à peu de chose. Espérons que le célèbre trafiquant « Obama » arrêté avec près de 100 kg d’ivoire en août 2013 sera jugé plus sévèrement. Il est actuellement en liberté provisoire après six mois de prison, toujours en attente de jugement.
La plus haute autorité du pays, invité du 12 au 14 février par le gouvernement anglais et le prince Charles, pour une conférence internationale sur braconnage organisé souhaiterait sans doute que la politique amorcer dans le domaine soit reprise par les magistrats en essayant le plus possible d’appliquer les lois déjà existantes tout en espérant que les textes actuels soient renforcés. Cela a encore été confirmé par le Chef de l’État lors de son discours à Londres. C’est d’ailleurs indispensable pour le renommée du Gabon vu le trafic énorme dont il fait l’objet, des ivoires originaires du Gabon étant saisies en quantités industrielles non pas au Gabon mais dans des pays de transit (Togo) ou de destination (Hong-Kong,...) où la législation et l’application des législations en la matière paraît plus forte.