Libreville– Reporté à plusieurs reprises pour des querelles intestines, le tout premier congrès ordinaire de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition historique) se tiendra du 6 au 9 juin, selon la principale recommandation issue de la Convention nationale tenue ce samedi à son siège sis à Awendje dans le quatrième arrondissement de Libreville. Créée le 14 juillet 1989 à Paris en France par l’opposant charismatique, Pierre Mamboundou, l’UPG n’a jamais tenu de congrès.
Autour du secrétaire exécutif de l’UPG, Mathieu Mboumba, les responsables des fédérations et des coordinations venus de l’ensemble du pays ont planché durant une journée sur le rapport d’activités et le toilettage de certaines dispositions des statuts et règlement qui seront entérinés lors des travaux du tout premier congrès ordinaire de l’UPG.
« Placés aujourd’hui face à notre destin, il nous appartient de transcender nos différences, pour conserver l’essentiel, à savoir, l’héritage commun que représente l’UPG. Ce parti qui a forgé les esprits et nourri tant d’espoir doit renouer avec son histoire, pour retrouver ses lettres de noblesse », a déclaré à la fin des travaux, le docteur Pélagie Itsana, président du comité d’organisation, par ailleurs secrétaire général adjoint de l’UPG.
Mme Itsana, était une des militantes de la première heure qui avait fait dissidence. Elle comme, le docteur Jean Romain Mourou, Thomas Ibinga et bien d’autres anciens frondeurs ont pris une part active à cette grande messe politique.
C’est en août 2013 que ces différents cadres avec d’autres militants réunis au sein d’un courant dénommé ‘’ Les Légalistes’’ se sont réconciliés avec ‘’Les Loyalistes’’. « Les loyalistes » représentée l’aile conduite par le très contesté actuel secrétaire exécutif M. Mboumba Nziengui.
Bruno Ben Moubamba, Secrétaire politique chargé de la communication et porte-parole de l’UPG, n’a pas été présent tout au long de ces assises. L’ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle anticipée de 2009 est pressenti selon plusieurs militants comme celui qui est apte à diriger ce parti en perte de vitesse depuis la disparition de « Pierrot ».
Au terme des élections locales de décembre 2013, l’UPG a subi une déculotté sans précédent. Elle n’a gagné aucun conseil local. Même sa citadelle imprenable de la commune de Ndéndé a été arrachée par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
La guère des tranchées ne semble pas encore terminée entre Upgistes. Il se susurre dans le milieu que Mathieu Mboumba Nziengui, premier responsable de ce parti ne serait pas l’homme de la situation.