Libreville – Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi a émis vendredi à Libreville son scepticisme quant à la rupture fracassante de Jean Ping avec les autorités gabonaises.
« En tout cas, sa sagesse m’amène à croire qu’il se ravisera très vite et se résoudra à discuter avec ses camarades, dont le Président Ali Bongo Ondimba », a déclaré M. Boukoubi visiblement convaincu de ses propos. Il a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège du PDG sis au quartier Louis de la capitale gabonaise.
Le 02 févier dernier, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine avait dit « n’est plus rien avoir avec les autorités gabonaises en place ». Une conférence organisée par un nouveau courant de l’opposition dénommé les Souverainistes avait prêté la tribune à l’ancien cadre du PDG qui était l’un des invités de marque.
L’ancien chef de la diplomatie gabonaise estime être trahi par les autorités gabonaises. Selon lui, elles n’auraient pas soutenu sa candidature lors de l’élection en juillet 2012 du président de la Commission Africaine. Candidat à sa propre succession pour un second mandat de 4 ans, Jean Ping avait été battu par Nkosazana Dlamini-Zuma, ancien ministre sud-africain des affaires étrangères. Mme Dlamini-Zuma avait engrangé 37 voix contre 14 pour M. Ping.
Au cours de cet échange avec les hommes des médias, Faustin Boukoubi a minimisé les risques d’un effet domino. « Nous ne craignons pas les départs massifs d’autres militants du parti », a-t-il souligné avant d’indiqué la bonne santé de sa formation politique après les élections locales du 14 décembre dernier.
Selon l’analyse synoptique faite par le Centre d’études politique du PDG, le parti au pouvoir à progresser de 9 points par rapport aux élections locales de 2008. Il a obtenu un taux de 66% soit 1591 élus locaux en 2013 sur l’ensemble du pays contre 57% soit 1442 sièges engrangé en 2008.