Après que les tensions se soient plus ou moins calmées du côté de la famille et dans l’opinion, et après que l’élan de solidarité nationale se soit estompé voire qu’il ait laissé place à une sorte d’indifférence, l’épouse du président de la République paraît ne pas avoir oublié la souffrance de Marie-Catherine Ntsame Ovono et sa famille.
Trois mois après l’éventrement dont la fillette de trois ans a été victime au quartier Nkembo dans le 2e arrondissement de Libreville, Sylvia Bongo a dit «prendre ses responsabilités», le 10 septembre courant. «Interpelée par la situation de détresse de la jeune Marie-Catherine et de sa famille, la première dame s’engage pour leur assurer un cadre de vie digne, dans le respect de leurs libertés individuelles», peut-on lire dans un communiqué diffusé à cet effet. «Face aux épreuves dramatiques traversées par la famille Ntsame Ovono, [Sylvia Bongo] décide d’intervenir, à titre personnel, pour permettre à la petite Marie de se rétablir dans les meilleures conditions», fait-on savoir.
Responsable d’une fondation qui œuvre, depuis 2011, dans les domaines de l’éducation, la santé et la solidarité, Sylvia Bongo s’est engagée à accompagner la fillette, dans le strict respect de ses droits et avec l’accord de sa famille. «Marie aurait pu être ma fille, Marie aurait pu être la fille de chaque Gabonaise et de chaque Gabonais. Je souhaite prendre soin de sa vie, le temps de son rétablissement, comme le ferait une mère atteinte au plus profond d’elle-même par le mal ressenti par son enfant», a-t-elle confié.
La société nationale de la Croix-Rouge est chargée de mettre en œuvre cette prise en charge complète, qui comprend l’accès au logement, à l’éducation, au soutien psychologique et à une assistance juridique. Pour la présidente de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, cette intervention vise principalement à «rappeler l’impérieuse nécessité de placer les valeurs de solidarité, de compassion et de dignité au cœur de nos vies, pour le bien de nos enfants, pour le Gabon».