Le document d’information sur l’emprunt obligataire de 80 milliards de FCFA que veut lever le Gabon du 17 au 24 septembre 2015 est assez prolixe en matière d’informations sur les perspectives production pétrolière en 2015.
Ainsi pour cette année, l’Etat gabonais prévoit une production nationale de pétrole brut à 10,01 millions de tonnes contre 10,25 millions de tonnes dans la loi de finances initiale 2015 et 10,91 millions de tonnes en 2014 soit une baisse de 8,8%. Ce recul serait principalement dû au déclin naturel des champs matures, à la grève des membres de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), ainsi qu’à l’obsolescence des installations et des équipements de production, indique le document. Cependant, les efforts entrepris par les opérateurs du secteur pour améliorer les rendements des puits permettraient d’atténuer ce déclin naturel.
Parallèlement, le prix moyen du brut gabonais s’établirait à 40 USD contre 80 USD, soit une chute de 50% par rapport aux prévisions initiales. Cependant, le taux de change du dollar américain, par rapport au FCFA, s’apprécierait à 530 FCFA contre 490 FCFA précédemment. Néanmoins, en cas de conjoncture plus favorable, le gouvernement prévoit l’alimentation d’un fonds de stabilisation qui contribuerait au financement des dépenses de développement du budget général.
En 2015, l’effet conjugué de la grève de l’Onep et des difficultés financières que connaît la Société gabonaise de raffinage (Sogara), conduirait celle-ci à ne traiter que 820 000 tonnes métriques contre 832 828 tonnes métriques enregistrées en 2014, soit un repli de 2%. La Sogara aurait donc recours aux importations de produits pétroliers raffinés, pour combler le déficit et satisfaire la demande locale.