Alors le coup d’envoi officiel de l’adressage de Libreville a été donné samedi en grandes trombes par le Premier ministre Daniel Ona Ondo entouré de la maire de Paris Anne Hidalgo, le coût de l’opération est lui estimé à 480 millions payés intégralement par l’Union européenne (UE) et l’Association internationale des maires francophones (AIMF).
Libreville, est l’une des métropoles africaines qui n’a pas un plan d’urbanisation. La majorité des quartiers n’ont pas d’adresses ainsi que les rues. Seul le 1er arrondissement de Libreville a connu un début d’adressage financé à l’époque toujours par l’AIMF.
« Nous, nous engageons à tout mettre en œuvre et à ne ménager aucun sacrifice afin que ce projet aboutisse dans le respect des termes de référence et à la satisfaction des populations, des opérateurs économiques et des pouvoirs publics », a déclaré le maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka samedi dernier, à l’occasion d’une cérémonie grandiose qui a vu la participation de plusieurs maires de villes francophones dont l’édile de Paris, Anne Hidalgo.
Reste que le coût de l’adressage de Libreville avait été évalué à 244 millions en 2012 lors d’une étude de la Banque mondiale. Ce montant a viré au double pour ce nouveau plan en l’espace de 3 ans. De quoi faire réfléchir sur les raisons ayant toujours fait l’opération antérieurement et pourquoi l’Etat Gabonais a été incapable de financer cette opération de lui-même aux lendemains des indépendances.
Il faut dire que l’opération risque de ne pas être aisée dans les quartiers sous-intégrés, les bidonvilles et autres agglomérations d’accès difficile et marquées par un habitat disparate, désordonné.
Cette opération d’adressage permettra non seulement de servir de repères aux populations aussi à l’administration afin de mieux recouvrer les taxes chez les commerçants qui s’adonnent aux activités informelles. Une révolution pour la capitale Gabonaise !