Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Dioumy Moubassango : Le Gabon trébuche, mais il se relève toujours
Publié le mardi 8 septembre 2015   |  Gabon Review


Dioumy
© Autre presse par DR
Dioumy Moubassango, initiateur de la conférence-débat et secrétaire général de la Convention Nationale des Jeunes Volontaires
Samedi 5 septembre 2015 . l’IFG


 Vos outils




Une conférence-débat, tenue le samedi 5 septembre 2015 à l’Institut Français du Gabon, a mis en lumière le magma intellectuel de la jeunesse gabonaise. Initiateur et conférencier à la fois, Dioumy Moubassango a tenu en haleine le public en partant de la phrase susmentionnée, lourde de sens et très forte. Sa communication portait sur le triptyque Paix-Développement-Partage.
En embrayant sur le premier axe (la Paix), Dioumy Moubassango a réconcilié la jeunesse avec l’histoire contemporaine du Gabon avec trois dates importantes : 1994, 2003 et 2009. Ces trois dates montrent à quel point le Gabon a pu sortir de l’ornière à chaque fois que les analystes politiques lui prédisaient le chaos.
Pour le conférencier, c’est l’esprit du dialogue entre les Gabonais et leur pacifisme inné qui a toujours tromphé. Les institutions politiques de la République traduisent la force qui permet au Gabon d’éviter toujours le pire. Les accords de Paris en 1994 et la trêve sociale en 2003 montrent le sens du dialogue inclusif entre les Gabonais, toutes obédiences politiques confondues et malgré la gravité de leurs revendications. Le Gabon a ainsi donné une leçon à l’Afrique dans la gestion de la transition politique et démocratique, où tout le monde a pu se rendre compte du respect des dispositions constitutionnelles qui ont porté Rose Francine Rogombé comme président de la transition.

Avec l’élection d’Ali Bongo Ondimba et son investiture le 16 octobre 2009, l’exigence des réformes institutionnelles s’imposait au nouveau président pour remettre l’économie gabonaise en marche. Le conférencier a rappelé qu’en 2009, le taux de croissance se situait à 0,9% avec un budget d’investissement de seulement 200 milliards de francs CFA. Ali Bongo s’est donc appuyé sur quatre (4) fondamentaux, considérés comme des préalables pour construire une économie gabonaise compétitive. Le capital humain : il faut désormais transformer localement la matière grise pour se réapproprier les domaines de souveraineté économique : le pétrole, le gaz, les mines, considérés comme le carburant de l’émergence pour le président gabonais. «Nous sommes condamnés à devenir une puissance qualitative, puisque la quantité nous a trahit» a dit le conférencier pour illustrer la nécessité de toujours poursuivre l’excellence comme objectif. La bonne gouvernance : une exigence nationale et internationale pour mieux maîtriser le circuit de la dépense publique. Il a fallu donc opérer ce que le conférencier a appelé «une autopsie des finances publiques». La construction des infrastructures structurantes, sans lesquelles on ne peut dresser une économie. Les routes, les centrales hydroélectriques et d’autres infrastructures. Enfin l’amélioration de l’environnement des affaires. Selon le conférencier, Ali Bongo veut rendre le Gabon plus attractif. Avec la mise en place d’un guichet unique pour la création des entreprises, la construction des zones économiques spéciales dont celle de Nkok qui favorise l’installation d’industries avec un mécanisme de zéro taxe pour une dizaine d’années et l’obligation d’employer plus de 90% de Gabonais dans les effectifs. La stabilité politique, les infrastructures de télécommunication et capacité du pays à produire des ingénieurs participent de son attractivité. C’est avec ces fondamentaux que le Chef de l’Etat peut maintenant dresser le Gabon Industriel, des Services et Vert, a estimé l’orateur.

Sur la question du partage, le conférencier a déclaré : «le premier moyen de redistribution de la richesse pour le chef de l’Etat reste le travail». «Avec l’augmentation des salaires et la mise en place du nouveau système de rémunération (NSR), le ton est donné dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. Le Gabonais économiquement faible est un statut transitoire, pas définitif» a renchéri Dioumy Moubassango. Et c’est tout le sens de l’aide sociale : tirer les 30% des compatriotes pauvres vers le haut. Mais cette aide doit être institutionnelle pour être pérennisée. «Ali Bongo par le mécanisme institutionnel veut aussi restaurer la dignité de nos compatriotes qui étaient en proie à la prédation politicienne». Les Gabonais ne doivent pas dépendre des hommes, mais de leur économie. Le projet Graine est aussi, selon le conférencier, un des projets les plus porteurs avec pour objectifs, d’abord l’autosuffisance alimentaire, mais aussi la fixation des populations rurales au moyen d’une activité génératrice de revenus. L’octroi des titres fonciers agricoles ne vient que renforcer l’agriculteur et lui donner de la valeur.

Dans une salle comble, Igor Odjir et ensuite Arnaud Engandji, d’autres jeunes intervenants, ont axé leurs communications autour de l’éducation et de la formation en démontrant aux jeunes présents, les nouvelles orientations pour s’insérer dans le monde du travail. Le conseiller spécial du président, Arnaud Engandji, est revenu sur le rôle central de l’Office national de l’emploi (ONE) dans l’accompagnement de la jeunesse. Enfin, la mentalité n’était pas en reste durant cette conférence. Jeff Migolet, coach en développement personnel et spécialiste en modification des comportements, a édifié l’assistance sur les efforts vers une mentalité plus positive et plus active pour s’insérer dans la nouvelle donne sociale et économique impulsée par le Président Ali Bongo.

Dioumy Moubassango, initiateur de cette conférence, au demeurant secrétaire général de la Convention Nationale des Jeunes Volontaires, a eu ces mots pour conclure sa conférence : «Nous pouvons interpréter différemment les résultats des politiques publiques impulsées par le chef de l’Etat. C’est dans l’air du temps, puisque notre pays consacre la liberté d’expression. Mais nous devons tous être unanimes pour reconnaître l’engagement et la volonté d’Ali Bongo Ondimba d’inscrire le Gabon au rang de pays émergent».

 Commentaires