Initié par le pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), une organisation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), un atelier de formation sur la télé-conduite des réseaux interconnectés s’est ouverte le 7 septembre courant à Libreville, qui devrait courir jusqu’au 11 septembre prochain. Objectif visé : permettre à la quinzaine de participants de bénéficier des connaissances sur les outils d’échange, de transport et de répartition de l’électricité dans la sous-région. Des outils relatifs à la gestion des données en temps réel, nécessaire à la surveillance et à la conduite d’un système électrique interconnecté.
Pour le secrétaire général du ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques, l’initiative permet de mettre en pratique l’engagement affiché par les chefs d’Etat de la CEEAC à placer l’énergie électrique au centre de la stratégie de développement de la sous-région. «L’indispensable contribution de l’énergie dans l’industrialisation, la lutte contre la pauvreté, l’aménagement rural, le développement global et durable, ainsi que la coopération et l’intégration régionale, incite à une plus grande appropriation, par l’ensemble des société d’électricité de l’espace CEEAC, des pré-requis inhérents à la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires, qui sont des vecteurs incontournables du développement des réseaux électriques d’interconnexion entre les Etats membres du PEAC, et qui constituent les premiers pas pour l’accès à l’électricité des populations vivant dans les villages situés sur une même frontière», a-t-il estimé.
A cet effet, pendant cinq jours, les participants subiront une formation axée sur la maîtrise des équipements, notamment sur l’utilisation des logiciels d’analyse en condition normale et perturbée, relative au dispatching économique, au plan de démarrage, au calcul de répartition de puissance, à l’analyse systématique N-1 et aux décomptes des échanges, sans omettre des enseignements sur les méthodes alternatives de conduite en cas d’indisponibilité des équipements et de panne des logiciels.
Pour Raymond Okinda, cet atelier de formation «a vocation à favoriser une plus grande synergie avec la mission dévolue au PEAC, pour le renforcement de la sécurité d’approvisionnement en électricité des pays de la CEEAC et l’accroissement du taux d’accès à l’électricité des populations en zone urbaine et en milieu rural, dans une optique de réduction de la pauvreté, d’amélioration de la fiabilité du système électrique et de la qualité de la fourniture d’électricité en vue de la création d’un marché régional de libre échange d’énergie électrique».