Le chef de l’Etat a séjourné les 1er et 2 septembre 2015, à Oyem et Bitam. En dépit de la forte animation culturelle et folklorique, les observateurs estiment que les notables des deux localités visitées ne se sont pas beaucoup mobilisés pour aller accueillir Ali Bongo dans le Septentrion en début de semaine !
On a bien sûr vu, à Oyem, les anciens ministres Jean-François Owono Nguéma, Fabien Owono Essono, et même François Engonga Owono (qui, présent à l’accueil à l’aéroport, s’est ensuite retiré dans sa résidence sans prendre part au reste des cérémonies). Sur Bitam, le sénateur Emmanuel Ondo Methogo et le député Vincent Ella Menie étaient bien présents, mais le «gros des troupes des notabilités locales» n’a pas répondu présent à l’appel du Premier ministre et de l’ensemble des organisateurs de cette visite présidentielle.
Il s’agissait tout de même de deux événements cruciaux dans la vie économique et sociale de la province : le lancement du Programme Graine sensé créer près de 6000 emplois dans la région, et l’inauguration du stade d’Oyem qui va accueillir l’un des groupes de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN-2017) ! Deux événements cruciaux donc, deux événements majeurs. Des «constructions» qui vont sans aucun doute faire la fierté des Oyémois dans quelque temps.
Mais ni Bonjean François Ondo, ni Thomas Eya’a Obiang, ni Antoine Abiaghe Angoué, encore moins des notables bitamois, n’étaient présents dans l’une au moins de ces manifestations. De même, des cadres se sont abstenus d’y aller. L’un d’eux, Jean-Maurice Essono, ingénieur urbaniste au «chômage technique» depuis 2010, estime que «l’heure n’est pas à la joie, beaucoup de cadres de nos localités ont été «mis au chômage» pour des considérations politiques». Et un autre d’ajouter : «si vous n’avez pas vu beaucoup de notables Nkodjé et Essandone au cours de la visite du président Ali Bongo, c’est parce que nous, leurs enfants, sommes écartés des centres de décision».
Entre Oyem et Bitam, il y amême eu une tentative de barrage de la voie, le 2 septembre. Des populations avaient érigé, la veille au soir, des barrages pour contraindre le cortège présidentiel à rebrousser chemin. Heureusement que les barricades avaient été retirées quelques heures avant le passage d’Ali Bongo.
Quelques jours avant la visite du président de la République à Oyem, les populations locales avaient réservé un accueil chaleureux à Jean Ping qui effectuait, à cette occasion, sa première grande tournée provinciale. C’était entre le 18 et le 28 août.