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Vers un coming out d’Alfred Nguia Banda ?
Publié le samedi 5 septembre 2015   |  Gabon Review


Alfred
© Autre presse par DR
Alfred Nguia Banda, lors du lancement du MAG à libreville.


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L’ancien directeur de cabinet d’Idriss Ngari a inauguré, il y a quelques jours à Omoï dans le département de la Lékabi Léwolo, le siège de l’Association des fils et filles d’Omoï (AFO). L’occasion pour lui de lancer quelques flèches envers le camp des «Émergents».

L’entourage d’Alfred Nguia Banda annonce, depuis quelque temps, l’intention de ce haut cadre de l’administration de faire une déclaration publique. S’agira-t-il d’une annonce sur un nouveau positionnement politique ? S’agira-t-il d’une annonce sur une candidature ? Pour le moment, nul n’en sait rien, en dehors de l’intéressé lui-même, mais, ceux qui l’ont entendu à l’occasion de l’inauguration du siège de l’AFO sont convaincus qu’il pourrait dire ce qu’il pense de la gouvernance actuelle.

Alfred Nguia Banda, 58 ans, dont le Centre de Développement des Entreprises (CDE), qu’il dirigeait, connaît d’énormes difficultés financières (notamment huit mois d’arriérés de salaires) et vient de fusionner, avec l’Apiex et PromoGabon, dans une nouvelle entité, l’Agence nationale de promotion des investissements au Gabon (ANPI-Gabon, une structure que va diriger la jeune Nina Alida Abouna), aurait beaucoup de choses à dire sur cette fusion et, d’une manière générale, sur la gestion des entreprises publiques et le management économique du Gabon.

Sur le plan politique, l’ancien étudiant en droit d’Aix en Provence (France) aurait quelques difficultés relationnelles avec son ex-mentor, Idriss Ngari. Si l’on en croit la dernière livraison de l’hebdomadaire L’Aube, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale aurait envoyé à ses proches, la veille de l’inauguration du siège de l’AFO, un mot d’ordre de boycott de ces festivités, parce que «Alfred est désormais un opposant». Une telle déclaration est-elle fondée ? Alfred Nguia Banda va-t-il vraiment franchir le Rubicon ? Va-t-il s’émanciper de ce PDG auquel, selon la terminologie PDGiste, il doit tout ? Déjà, en sa qualité de président d’honneur du Mouvement d’action pour le Gabon (MAG), il parcourt le pays pour appeler à l’unité des Gabonais. Il appelle également les dirigeants à retrousser les manches et à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la précarité dans laquelle se trouvent les populations de l’hinterland. «On sait aussi, indique un agent du CDE, que ce cadre Obamba d’Omoï se plaint de la marginalisation de certaines ethnies du Haut-Ogooué au profit d’une seule».

En tout cas, la cérémonie d’inauguration du siège de l’AFO s’est déroulée dans une grande ambiance festive en présence de nombreux cadres, mais en l’absence des ténors politiques altogovéens, à l’exception de Léon Paul Ngoulakia, membre du Bureau politique du PDG pour le département de la Lékoni-Lékori, et de Ludovic Ognagna, ancien directeur général des Douanes, ancien directeur général de l’APIP et notable d’Omoï. A cette occasion, quelques flèches ont été implicitement décochées contre Ali Akbar Onanga Y’Obéghé, le chantre de la séparation des générations, qui, lors d’une manifestation de soutien à Ali Bongo à Franceville, avait trouvé le moyen de clamer : «on ne peut faire du neuf avec du neuf». Une déclaration qui avait fait les choux gras de la presse, surtout que l’intéressé avait aussi appelé implicitement au repli identitaire en affirmant que «qui attaque Ali Bongo attaque le Haut-Ogooué». En appelant au contraire au rassemblement, à la cohésion et à l’unité des grands anciens, des notables, des cadres, des femmes et des jeunes, Alfred Nguia Banda a paru vouloir s’élever au-dessus de toutes ces considérations.

L’opinion attend avec une certaine impatience sa déclaration publique. Peut-être estimera-t-il alors qu’il est allé un peu trop loin, et qu’il lui faut revenir à de meilleurs sentiments vis-à-vis de son ex-mentor à seulement 11 mois de la prochaine élection présidentielle. 340 jours nous séparent en effet du prochain scrutin électoral !

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