Le président du Conseil national de la démocratie (CND), loin d’en vouloir à ses contempteurs, appelle à l’adhésion de toutes les formations politiques à l’institution qu’il dirige.
Décidément, le président du Conseil national de la démocratie (CND) est loin d’être rancunier. En dépit des jugements peu amènes servis par de nombreux acteurs politiques depuis sa nomination à la tête de cette institution que certains disent vide de sens et incompétente pour conduire un véritable débat démocratique, il semble vouloir tourner la page. Dans une interview accordée au quotidien L’Union, Séraphin Ndaot Rembogo a tenu à revenir sur le débat relatif à légitimité du CND pour accueillir les discussions entre l’opposition et la majorité. «Ce débat est clos», a-t-il tranché, avant d’indiquer que, sur les 55 partis politiques reconnus, 44 des deux bords prennent part aux travaux du CND. Mais l’homme veut croire qu’il y a mieux à faire. Il en appelle, de nouveau, à l’adhésion des partis les plus réfractaires, notamment l’Union nationale (UN) et l’Union du peuple gabonais (UPG). «Les portes demeurent ouvertes à toutes les formations politiques de l’opposition et de la majorité. Si un seul est absent, nous estimons que c’est une absence de trop, et nous nous attellerons à faire qu’il rejoigne la grande famille du CND», a-t-il déclaré.
Au sujet des insuffisances relevées par les formations politiques, Séraphin Ndaot Rembogo n’a pas nié que l’institution dont il a la charge est confrontée à un certain nombre de difficultés, qui entravent son fonctionnement. Pourtant, sur l’absence d’équipements il s’est voulu optimiste. «Ce problème est en voie de résolution au niveau de la direction générale du Budget et des Finances publiques», a-t-il tenté de rassurer, non sans manquer d’ajouter que, contrairement à l’appréciation de certains, «au regard de l’ampleur des nombreuses missions assignées au CND par le législateur, mission qui font du CND non plus une coquille vide mais plutôt une coquille débordante parce que trop pleine, [Michaëlle Jean] s’est engagée à accompagner [l’institution] dans sa mission de régulation et de renforcement du processus démocratique dans notre pays à travers de nombreux programmes d’action». Comme quoi, la secrétaire générale de l’OIF aurait bel et bien considéré le CND comme un cadre de dialogue. Du moins, selon son président, qui a tenu à «réitérer [son] appel aux partis politiques qui hésitent encore à occuper la place qui est la leur au sein du Conseil national de la démocratie». Espérons qu’il soit entendu cette fois.