Annoncée en juillet dernier, la plainte intentée par le porte-parole de la présidence de la République contre la bloggeuse devrait les conduire au tribunal le 7 septembre prochain.
C’est finalement au tribunal de grande instance de Versailles en France que l’audience de fixation-consignation aura lieu, a récemment annoncé Anne Marie Dworaczek-Bendome. Poursuivie pour diffamation par Alain-Claude Bilie-by-Nzé, la bloggeuse devra s’expliquer le 7 septembre prochain, en présence de son avocat, Me William Bourdon du Cabinet Bourdon & Forestier.
Il faut dire que depuis le 2 juillet dernier, date de la publication sur son blog d’un article peu élogieux sur le porte-parole de la présidence de la République, ce dernier a juré de le lui faire payer. Et à en croire La lettre du continent, dans l’assignation adressée par l’avocat du plaignant, 50.000 euros auraient été requis à titre de dommages et intérêts. Rien moins que ça. Au centre du litige : un article intitulé «Gabon – Pour Alain-Claude Bilié Bi Nzé – Héritage & Modernité : Un groupement de singes !», dans lequel l’auteure attribue au porte-parole de la présidence de la République un post publié sur un compte Twitter tenu par un certain «Jr Bi Nze», invisible sur le réseau social depuis plusieurs semaines. Or, selon l’intéressé, il ne s’agit nullement d’un compte tenu par lui, dont le compte personnel est «BilieByNze». Il n’aurait donc jamais traité les membres de «Héritage et Modernité» de «singes».
Sauf que, certaine d’être tombée sur le compte officiel du porte-parole de la présidence de la République, la bloggeuse s’en était allée dans une description, le mettant quelques fois en comparaison avec Alexandre Barro Chambrier. Un des passages de l’article incriminé, qui aurait pu choquer le plaignant : «Le portrait non exhaustif du vaniteux M. Bilié Bi Nzé, le présente comme un transhumant politique notoire, connu non seulement pour des faits pas reluisants mais aussi pour le vagabondage d’un camp à un autre, au gré de ses intérêts personnels et au bénéfice du plus offrant. Et puisque qu’il aime le monde animalier, s’il n’est pas un singe comme ceux qu’il fustige, il n’a rien à leur envier en ce qui concerne les grimaces et les cabrioles, il sait les faire tout seul.» La suite se jouera donc à Versailles.