Le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Faustin Boukoubi, s’est prononcé, le 14 février, sur les dernières élections municipales et le remaniement du gouvernement, entre autres. C’est à, ce dernier sujet qu’il a indiqué que «plus que par le passé, le PDG mettra la pression sur cette équipe, directement ou à travers ses entités compétentes que sont les groupes parlementaires».
Pour cette première sortie de l’année 2014, les services de communication du PDG ont battu le rappel des journalistes de tous les médias, de toutes les obédiences politiques du pays, pour cette conférence de presse.
Il s’est ainsi s’agit, pour le Secrétaire général du PDG, de jeter un regard sur certains événements ayant marqué l’univers politique gabonais. Les élections locales du 14 décembre 2013 ; les résultats obtenus par le PDG ; le remaniement du gouvernement ; la déclaration du président de la République sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ; la sortie de l’ancien membre de ce parti, Jean Ping, ainsi que les perspectives de la formation politique au pouvoir, constituaient l’essentiel du menu.
Appréciant les élections de décembre 2013, Faustin Boukoubi a indiqué que «2013 restera à jamais une année particulière, avec l’introduction la biométrie dans le processus électoral. Une grande avancée pour notre jeune démocratie, tout en sachant que la démocratie reste une odyssée, son long cheminent étant parsemé d’embuches, que la volonté politique s’évertue à surmonter».
Le responsable quotidien du PDG a, dans ce cadre, apprécié la «démarche pédagogique» engagée par le président de la Cour constitutionnel qui a «expliqué la procédure des recours et infligé des sanctions aux compatriotes qui saisissent abusivement cette haute juridiction, sans fondement et au mépris des lois en vigueur».
En venant aux résultats, Faustin Boukoubi a noté que le taux de participation à cette élection s’est considérablement amélioré et a battu les records par rapport aux scrutins de 2006, 2008 et 2009. Il se chiffre, selon lui, à 61% de moyenne nationale, alors qu’en 2006 la moyenne était de 38%, aux locales 2008 de 36,01%, tandis que ce taux était de 44,16% lors de la présidentielle de 2009 contre 34,24% aux législatives de 2011.
Au-delà, le PDG est le grand gagnant de cette élection et le Secrétaire général de relever que les résultats proclamés montrent une fois de plus «la très grande victoire du PDG, confortant par la même occasion, sa place de leader sur l’échiquier politique national». L’on note que le PDG a enregistré une amélioration de neuf points de son résultat par rapport à 2008 (passant de 57% d’élus à 66%).
C’est dire, au regard du propos du SG du PDG, que cette formation politique a renforcé sa présence au sein des assemblées locales en termes de sièges obtenus et donc de pouvoir conféré par les populations dans la gestion des collectivités locales. Car, selon les chiffres qu’il a rendus publics, le PDG a obtenu 1591 sièges, soit 66% du taux des 2404 sièges en jeu lors du scrutin du 14 décembre 2014.
Abordant la mise en place du nouveau gouvernement, Boukoubi a estimé que la connaissance des problèmes de terrain par le Pr Daniel Ona Ondo, nouveau Premier ministre, est résolument rassurante. En guise de message à la nouvelle équipe gouvernementale, il a demandé d’ouvrir les oreilles pour entendre les cris d’espoir des militants en particulier et des populations en général.
«Qu’ils se sentent une âme de Pédégiste ou pas, c’est à eux qu’incombe la responsabilité de garder clean l’image du PDG, afin de préserver toutes les chances des nombreux jeunes qui y adhèrent et croient toujours en nous», a déclaré Faustin Boukoubi qui ajoute en disant que «plus que par le passé, le PDG mettra la pression sur cette équipe, directement ou à travers ses entités compétentes que sont les groupes parlementaires». Sur ce point, il n’a pas manqué de féliciter l’action du Premier ministre sortant, Raymond Ndong Sima, «qui vaillamment accompli sa mission».
La récente auto-marginalisation de Jean Ping, ancien hiérarque du PDG, n’a pas manqué d’être abordé durant cette conférence de presse.
Répondant à la presse à ce sujet, Faustin Boukoubi a laissé entendre : «parlant de compatriotes, je ne voudrais n’exclure personne, pas même ces militants qui, comme le Camarade Jean Ping, se croient obligés de se démarquer des autorités en place sur des bases pas du tout convaincantes». Et d’ajouter : «en effet, je ne peux cacher mon étonnement de voir ce compatriote pourtant très pragmatique en temps normal, s’évertuer à quémander des applaudissements d’un genre de personnes dont il a par le passé pertinemment désavoué le comportement».
Boukoubi estime que les griefs que porte l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine (UA) «contre le pouvoir en place et malicieusement contre le président de la République, en plus d’être légers, ne concernent que sa propre personne et sa famille, pas du tout les préoccupations de la population, ignorant qu’en tant qu’homme d’Etat, nous sommes avant tout au service du peuple».
L’hiérarque du parti au pouvoir espère toutefois que Jean Ping se ravisera et se résoudra à discuter avec ses camarades dont le président Ali Bongo Ondimba. Enfin, les perspectives immédiates du PDG restent focalisées sur la célébration du 46e anniversaire de la création de cette formation politique.