Des chercheurs gabonais ont découvert, récemment à Okondja dans la province du Haut-Ogooué, des fossiles datant de plus de 2,1 milliards d’années.
De nouveaux fossiles ont été découverts dans le bassin francevilien. L’annonce en a été faite le 31 août dernier à L’université Omar Bongo de Libreville. Makaya M’voubou, Antoine Edou-Minko, Charles Tchikoundzi Mabounda et Michel Mbina Mounguengui disent avoir fait une découverte qui relance le débat sur les fossiles en Afrique. Autant dire que le bassin francevilien n’en finit plus de faire parler de lui après la découverte du Pr El Albani et ses collaborateurs en 2010.
Pour cette nouvelle découverte, ce sont essentiellement des enseignants-chercheurs gabonais et des équipes pluridisciplinaires venues de Bordeaux, Toulouse et Paris, qui se sont illustrés. Ils ont mis en évidence des découvertes paléontologiques dans le Paléoprotérozoïque datées de 2,1 milliards d’années dans le bassin d’Okondja. Selon le quotidien L’Union du 1er septembre courant, plus de 500 spécimens ont été prélevés dans des roches sédimentaires locales non transformées par un métamorphisme. Elles font actuellement l’objet d’analyses scientifiques. Ces spécimens se segmentent en deux types de nodules : globuleux (1 à 3 cm) et allongés (6 cm de longueur).
Selon les chercheurs, les deux groupes «sont constitués d’une structure radiaire remarquable au niveau de la surface interne entre les hémisphères». «Les analyses microscopiques et chimiques montrent que ces nodules sont formés à plus de 80% par un micro quartz qui fossilise de la calcite (mal cristallisée)», rapportent-ils. Naturellement, cette annonce attire d’autres chercheurs, à l’instar de ceux de l’institut de technologie de Tokyo (Japon) qui manifestent déjà leur intérêt de travailler aux côtés des Gabonais.