Les députés ont regagné, le 1er septembre courant, l’hémicycle du palais Léon Mba, avec en point de mire la loi de finances 2016 qui marquera la mise en œuvre effective de la budgétisation par objectifs de programme (Bop).
Dans l’hémicycle du palais Léon Mba, le 1er septembre courant, il n’y avait pas grand-monde. Sans nul doute en raison de l’absence du président de l’Assemblée nationale, en déplacement à New-York (Etats-Unis), du Premier ministre et de la présidente du Sénat. Pourtant, la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire 2015, organisée en présence de quelques membres du gouvernement, à l’instar d’Emmanuel Issoze Ngondet, remplaçant de Daniel Ona Ondo, des diplomates et représentants d’institutions publiques ou d’ONG, n’a pas éloigné les députés de l’objectif principal : mettre à contribution cette nouvelle rentrée. Dans son discours de circonstance, le premier vice-président de l’Assemblée nationale l’a promis : les débats au sein de l’hémicycle risquent encore d’être «vifs voire âpres» entre élus et membres du gouvernement. «L’un des moments privilégiés de cette deuxième session parlementaire sera l’examen de la loi de finances initiale 2016. Cette loi organique relative aux lois de finances et à l’exécution du budget introduit cette année la budgétisation par objectifs de programme (Bop). Innovante dans sa conception, la Bop autorise de nouvelles pratiques censées être plus efficaces dans le maniement des deniers publics. Elle incite à un examen permanent de l’opportunité et de l’efficacité des dépenses engagées», a expliqué Richard Auguste Onouviet, qui présidait la cérémonie, avant d’ajouter : «La loi étant votée et promulguée, la Bop doit améliorer de façon visible la gouvernance de nos finances publiques».
Les travaux des députés devraient être axés sur la mise en œuvre d’une gestion plus appropriée du nouveau système de rémunération (NSR). Si elle l’a félicité pour cette réforme jugée courageuse, effective depuis le 24 juillet dernier, et qui «introduit plus de justice et d’équité dans le traitement des fonctionnaires», la représentation nationale n’en a pas moins exhorté le gouvernement à «adosser au NSR une nouvelle gestion des ressources humaines et des structures de notre administration, ouverte à la culture du résultat et à la logique de performance prescrite par les approches économiques modernes de l’action publique». Pour les députés, «ceci paraît être la clé essentielle du succès total de cette réforme du système si justement engagé».