Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a annoncé ce 30 août 2015, la naissance de l’African Music Institute, une institution panafricaine d’enseignement et de production de talents africains dans l’industrie du divertissement et des produits culturels.
Facteur de rayonnement international et de compétitivité selon l’Unesco, les industries culturelles et créatives impactent de manière multidimensionnelle le développement social, le commerce extérieur, le patrimoine et l’égalité des genres.
Fondé sur un partenariat public-privé, un mémorandum d’entente a été signé ce dimanche par Pacôme Moubelet Boubeya, ministre gabonais de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Frédéric Gassita, président de l’African Music Institute (fondation reconnue d’utilité publique) et Larry Simpson, le recteur du Berklee College of Music (Boston, MA.). Avec un effectif de 4300 élèves et 500 professeurs, plus de 270 Grammy Awards décernés à ses anciens pensionnaires, Berklee est une des plus grandes écoles de musique privées du monde.
Sur un vaste site à la Sablière, le campus de l’African Music Institute abritera des espaces d’étude et de répétition, une salle de spectacle et de concert pour le grand public, un musée, un conservatoire de danse ainsi qu’un studio d’enregistrement aux meilleurs standards mondiaux. Ce studio, conçu par John Storyk - un des plus grands architectes contemporains du son qui fut le créateur du premier studio de Jimi Hendrix -, a vocation à se doubler d’un label panafricain d’édition musicale administré par un groupe international.
A l’image du Centre international des civilisations bantu (CICIBA), qui en son temps fit de Libreville un centre mondialement reconnu des études patrimoniales, l’African Music Institute, dont le premier coup de pioche doit être donné le 1er janvier 2016, ambitionne d’offrir au Gabon un rôle prééminent sur le marché international des musiques noires et de la formation aux métiers du spectacle.