LIBREVILLE -Akim Abdoul Bancé, un jeune burkinabé, la vingtaine révolue, a frôlé de peu la mort, lundi, après une chute du haut d’un immeuble de dix étages en construction au quartier Batterie IV, dans le premier arrondissement de la capitale gabonaise.
Dans sa chute, le jeune ouvrier, employé en qualité de tâcheron par l’entreprise Consulting & trading group, parti du 8ème étage, a été amorti par un tas de sable présent au pied du bâtiment. Il s’en est sorti avec une double fracture de la jambe droite et le bras droit cassé. Aussitôt, il a été transporté dans une structure sanitaire où des soins appropriés lui sont administrés.
Selon les témoignages, l’incident se serait déroulé au moment où Akim Abdoul Bancé, en voulant fixer un contreplaqué sur le mur, a posé son pied dans le vide, croyant le faire sur le plancher.
Selon la direction de l’entreprise, le jeune homme, qui ne portait pas de casque de sécurité au moment de la chute, avait été mandaté par ses responsables pour faire le crépissage interne de l’immeuble. Une direction qui dit comment il s’est retrouvé entrain de travailler à l’extérieur du bâtiment sans protection.
Une version balayée du revers de la main par des ouvriers présents au moment des faits. Pour eux, Akim Abdoul Bancé avait pour tâche de crépir les murs extérieurs du bâtiment et non ceux de l’intérieur. Et que c’est en exécutant cette tâche, qui nécessite une concentration maximale, qu’il a oublié le vide.
Cet incident vient relancer le débat, au Gabon, de la sécurité au travail. Dans plusieurs chantiers de construction, des ouvriers continuent à travailler sans casque de protection.