L’ancien ministre français de l’énergie, de l’écologie et du développement durable, Jean Louis Borloo, s’est dit samedi, à Libreville, favorable à l’imposition d’une taxe contre la pollution qui servira à financer l’électrification de l’Afrique. « Plus tu continues à émettre plus tu contribue, moins tu continues à émettre moins tu contribue », a déclaré M. Borloo au deuxième jour du New York forum africa (NYFA).
Pour la mise en place de cette taxe démontrera l’engagement des pays émetteurs des CO2 au profit de l’atténuation de la pollution mondiale « Ce financement devra servir à l’électrification du continent africain dans les délais brefs de 8 à 9 ans », a martelé, M. Borloo, estimant que « toutes conditions sont réunies, les chefs d’états africains étant tous d’accord.
Ajoutant par ailleurs que les européens veulent s’engager dans ce projet et les américains sont aujourd’hui conscients de l’importance de l’électrification du continent africain. Pour l’ancien ministre français, s’il devait avoir un résultat positif en décembre prochain lors de la Cop 21, il devrait être la signature d’un accord sur l’électrification complète de l’Afrique pour en faire le premier continent soutenable de l’histoire de l’humanité. Cette électrification devrait avoir pour conséquence immédiate la réduction considérable des grands flux d’immigration, a indiqué M. Borloo.
« Vous savez un plan énergie c’est un plan lumière. Et croyez moi, ce n’est pas la démocratie qui apporte la lumière, c’est la lumière qui apporte la démocratie », a-t-il ironisé.