Libreville capitale du Gabon, avons-nous titré récemment, plaque tournante des grands évènements. Cela ne saurait souffrir de contestations à la lumière de ce qui est vécu aujourd’hui successivement : à l’organisation du forum autour de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique, « Africain growth and opportunity act », AGOA, en anglais, succède en effet le New-York Forum Africa (NYFA), des rencontres d’hommes d’affaires différentes si l’on tient compte des retombées et des jugements.
ne sert à rien de multiplier des évènements si l’on ne juge pas de l’opportunité de le faire ou si l’on n’en voit pas les conséquences positives sur la marche ou le développement du pays.
A en juger par les avis des uns et des autres et les commentaires sur l’AGOA d’une part et le NYFA de l’autre, l’on se rend compte que la plupart des Gabonais même sans avoir mesuré scientifiquement la portée des deux grands messes d’hommes d’affaires, se montrent plutôt favorables au premier cité pour des raisons de visibilité disent-ils.
Pour eux, le partenariat institué entre les Etats-Unis et l’Afrique portant sur la commercialisation dans les deux sens de quelque six mille produits sans droits de douane ou taxes, apparait comme une relation porteuse et exemplaire du fait que les retombées ne se sont pas faites attendre longtemps.
Du coup, sont- ils amenés à s’interroger sur ce que leur pays, le Gabon, gagne à institutionnaliser le NYFA dont l’influence sur la poussée économique est encore trop timide, sinon inexistante.
Il serait difficile de convaincre par l’argument selon lequel le NYFA s’inscrit dans le long terme tant les explications apportées pour justifier l’évènement par les autorités gabonaises étaient, eux, plus que flatteurs, booster une économie que l’on rêve de hisser au rang des émergentes, celle des BRICS, entendez du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, à l’horizon 2025.
Ce que pensent de nombreux gabonais interrogés au lieu d’être source de découragement doit se muer en argument motivant pour pousser cette fois peut- être le gouvernement gabonais à réfléchir sur l’utilité des actes qu’il pose ou qu’il sera amené à poser à l’avenir dans le sens de la réalisation du projet de société du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
C’est dire qu’il faut au demeurant tenir compte de la place de l’individu dans les choix que l’on opère, car c’est pour le citoyen, l’on ne cessera de le dire, que se fait le développement et c’est bien entendu lui qui est au départ et à la fin de tout processus.
Il arrive sous d’autres cieux que l’on renonce à des projets ou des investissements s’ils sont jugés trop coûteux et inopérants. Même si le Français Richard Attias à l’origine du NYFA est venu se défendre devant le grand public d’avoir inventé quelque chose d’ingénieux pour l’économie gabonaise, il ne cesse de se dire dans les bas quartiers et la rue à Libreville que pour son coût, le NYFA est un gouffre à sous qui tarde à donner satisfaction du moins depuis qu’il a été crée. Combien de temps attendra-t-on encore pour goûter à ses délices se demande plus d’un ?