Dans le cadre de la stratégie économique de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), la secrétaire générale de cet organisme s’est rendue, le 27 août courant, au sein de l’incubateur Junior Achievement.
Actuellement en visite au Gabon, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a effectué une visite à l’incubateur Junior Achievement, le 27 août à Libreville, où elle a échangé avec des jeunes entrepreneurs. Ces derniers ont au préalable eu droit à un exposé de Michaëlle Jean sur la Francophonie économique au service d’un développement humain durable. Découlant de la Charte de la Francophonie, la Stratégie économique pour la Francophonie s’inscrit dans une vision qui place l’épanouissement de l’individu au cœur du processus du développement économique durable. «C’est la première fois que je viens à un projet de Junior Achievement. Mais cela dit, le modèle des incubateurs et des accélérateurs d’entreprises est un modèle que je connais bien parce qu’au Canada, d’où je viens, ce dernier a permis de soutenir le développement économique dans de nombreuses régions et même, d’en construire, avec des dispositifs et des politiques d’appui d’entreprenariat des jeunes et des femmes», a commenté Michaëlle Jean.
Ainsi, a-t-elle poursuivi, la Francophonie a un projet qui découle de sa stratégie économique. «C’est un programme que nous avons lancé en mars dernier et qui consiste à créer un réseau d’incubateurs et d’accélérateurs destinés aux initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes. Dans sa première phase, la priorité est donnée aux pays d’Afrique subsaharienne», a expliqué la secrétaire générale de l’OIF avant de préciser : «L’idée c’est la création d’emplois, la professionnalisation des jeunes, la mise en réseau des jeunes et femmes entrepreneurs sur tout l’espace de la Francophonie, soit plus de 80 pays et Etats sur les cinq continents». En outre, a-t-elle ajouté, «il s’agit de partager nos bonnes pratiques, nos expériences, mais également soutenir les initiatives innovantes dans de nouveaux secteurs et filières en nous basant, dans le cas du Gabon, sur les objectifs de croissance qui sont établis dans le pays». Car, a-t-elle analysé, le pays étant lourdement frappé par la crise pétrolière, cela suggère en conséquence le développement d’autres filières.
«Et nous trouvons que c’est une situation qui peut amener l’OIF à regarder ce que l’on peut accompagner comme initiative, comme filière pour soutenir les PME-PMI. Par ailleurs, nous devons penser régionalement, penser au développement des collectivités, miser et investir en capital humain des jeunes et des femmes, qui sont une direction à prendre», a déclaré Michaëlle Jean, avant de réfuter le cliché selon lequel les affaires sont l’apanage du monde anglo-saxon. «L’important est que l’OIF (…) mette en place des synergies qui vont faire qu’on arrêtera de dire que le savoir-faire économique, du commerce et des affaires, ne peuvent se faire que dans le monde anglo-saxon. Pas du tout ! Il y a des choses qui sont en marche, il y a de vraies expériences dans notre espace francophone. Tout ce qu’il faut c’est prendre conscience et faire bouger les lignes», a-t-elle conclu. Ce speech a été suivi d’un échange fructueux avec les jeunes incubés de JA Gabon, avant une visite guidée des lieux.