Les Gabonais n’en reviennent pas de l'annonce du président Ali Bongo Ondimba de donner sa part d'héritage à la «jeunesse gabonaise». Sur les réseaux sociaux, les internautes sont partagés entre l’ironie et l’affliction. L’opposition appelle le président à restituer au Trésor les biens mal acquis.
Solennel et généreux. Dans un discours prononcé lundi lors du 55e anniversaire de l'indépendance, le chef de l'Etat surprend ses concitoyens en affirmant que «tous les revenus tirés de la part d'héritage» qui lui revient «seront versés à une fondation pour la jeunesse et l'éducation». Comme si cela n’était pas suffisant, le président a annoncé «au nom des enfants» d'Omar Bongo - qui a dirigé le pays 41 ans avant de décéder en 2009 - que deux propriétés parisiennes ayant appartenu au patriarche seraient cédés à l'Etat pour le franc symbolique, tout comme un immense domaine familial situé à Libreville qui sera dévolu à l'implantation d'une nouvelle université.
Libreville, d’abord abasourdie par ces cadeaux inattendus, s’est montrée pour le moins sceptique. Sur les réseaux sociaux, les Gabonais étaient partagés entre ironie et affliction.