La coalition des organisations patronales regroupant quelque 500 Petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises a vivement dénoncé, vendredi à Libreville, la discrimination entretenue par l’Etat pour le payement de la dette intérieure.
Le secrétaire général de cette coalition patronale, Jean Jacques Bourdette, a fustigé la politique de deux poids deux mesures entretenue par le gouvernement dans le cadre du règlement de la dette intérieure intervenu en juillet dernier.
« Le gouvernement a prétendu avoir payé notre dette mais dans la réalité non », a-t-il déclaré.
L'Agence nationale des grands travaux (ANGT) via le Trésor public, avait procédé au paiement partiel, en juin-juillet dernier, des créances dues aux entreprises ayant soumissionné et réalisé des projets de l'Etat.
Sur 50 milliards de FCFA consacrés à cette opération, la dette des PME locales s'élevait à 8 milliards de FCFA. Cependant, 2 milliards de FCFA ont été payés aux entreprises gabonaises.
Pour Jean Jacques Bourdette, « dans ce règlement de la dette, les PME dont les gérants sont les nationaux ont encore été écartées et flouées ». D'après lui, les entreprises de grande taille, pour l'essentiel, étrangères, ce sont taillé la part du lion.
« Donc rien ne justifiait qu'on ne nous paie pas la totalité de 8 milliards de FCFA », a-t-il estimé regrettant le caractère inique du déroulement de l'opération exécutée par l'organe compètent de l'Etat, l'ANGT.
La dette de l'Etat vis-à-vis des PME locales s'élève désormais à 90 milliards de FCFA. Elle concerne 561 entreprises qui emploient environ 8000 personnes. Ces PME sont désormais lourdement endettées. Si certaines procèdent à des licenciements pour motif économique d'autre par contre mettent tout simplement la clé sous le paillasson.