Escale de notre voyage "Sur la route du Nord", la ville de Bifoun, 56 km de Ndjolé. Scènes de la vie quotidienne.
Partis de Libreville le 12 août, c'est à 10h 15 que nous faisons notre entrée dans cette localité. Après le poste de contrôle, nos regards sont attirés par l'espace qui fait office de marché. Les lieux sont quasiment vides. À la question de savoir pourquoi l'endroit est presque désert, la réponse des femmes présentes se laisse aucun doute : « la plupart des commerçantes boudent l'emplacement de ce marché, car il n'est pas très connu des clients (...). C'est pourquoi les femmes préfèrent vendre au niveau du poste de contrôle(...) ».
Une version confirmée par les ouvriers que nous rencontrons. Occupés à mettre une couche de peinture sur la tribune officielle, veille des festivités de l'indépendance, ils en profitent pour nous faire part des problèmes locaux. « Ici, il y a de l'électricité grâce au groupe électrogène, mais l'eau arrive par intermittence et elle n'est pas potable. Pour avoir de l'eau buvable, le sous-préfet est obligé d'acheter des bouteilles minérale ou d'en rapporter de Libreville. Ce n'est pas facile pour lui, surtout qu'il doit en plus supporter le mauvais voisinage des éléphants, qui viennent de temps en temps tout saccager», nous confieront-ils.