L’adjointe au secrétaire d’Etat, chargée des Affaires africaines et l’adjointe au représentant américain au Commerce pour l’Afrique reviennent sur les enjeux de l’événement prévu du 24 au 27 août prochain à Libreville.
A quelques jours de la tenue de l’African growth and opportunity act (Agoa), du 24 au 27 août prochain, l’adjointe au secrétaire d’Etat, chargée des Affaires africaines et l’adjointe au représentant américain au Commerce pour l’Afrique, ont échangé, le 18 août dernier, avec des journalistes. D’entrée, l’adjointe au secrétaire d’Etat, chargée des Affaires africaines, s’est dite heureuse du prolongement de l’Agoa pour 10 années supplémentaires. «Nous avons eu, ici aux Etats-Unis, beaucoup de soutien des deux camps (du Congrès), car cela permet d’ouvrir les marchés, d’améliorer l’intégration et la prospérité du continent africain», a déclaré Linda Thomas-Greenfield. Selon elle, «il est clair que les représentants commerciaux ont confiance en l’Afrique et ceci représente un avenir commercial avec les Etats-Unis. Nous allons donc nous focaliser là-dessus pendant le forum Agoa».
Pour sa part, l’adjointe au représentant américain au Commerce pour l’Afrique, a rappelé que l’Agoa est un accord préférentiel pour les produits venant d’Afrique. «Actuellement il y a 39 pays éligibles et depuis le début de cet accord il y a plus de 15 ans, nous n’avons cessé de bonifier le programme Agoa. Ce dernier était censé s’achever le 30 septembre prochain mais, comme l’a signifié Linda, le Congrès américain l’a prolongé de 10 ans, jusqu’en 2025», a souligné Florie Liser. «Ceci confirme à nouveau le soutien des Etats-Unis au développement de liens étroits avec nos partenaires africains. Le prolongement de ce programme permettra également d’améliorer les relations entre les acheteurs américains et les producteurs africains, de créer un environnement stable et d’augmenter les investissements en Afrique subsaharienne», a-t-elle ajouté.
Durant la rencontre de Libreville, les deux parties pourront discuter des opportunités ainsi offertes. «A l’heure actuelle, 4,4 milliards de dollars (environ 2 200 milliards de francs) arrivent aux Etats-Unis par le billet de l’Agoa, mais nous savons également qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour tirer le plein profit de l’Agoa», a-t-elle affirmé. D’autant que, selon Linda Thomas-Greenfield, «il y a une amélioration des règles, de manière à ce que les pays puissent utiliser le programme de manière à inclure le coût du traitement direct dans le cadre du partage des produits entre les pays». «Nous avons également un processus de pétition qui a été mis en place», a-t-elle renchéri. Autre préoccupation partagée avec les deux responsables : les domaines dans lesquels l’Agoa peut contribuer à améliorer les conditions des pays africains dans les années à venir. «Lorsqu’on considère les avantages qui ont permis d’améliorer les pays africains, comme bénéficier d’un accès au marché africain, d’être soutenu par le gouvernement américain pour améliorer leurs capacités à fournir des produits aux Etats-Unis», a répondu Linda Thomas-Greenfield.
L’adjointe au secrétaire d’Etat a également évoqué l’aspect politique de l’Agoa. «Les pays sont encouragés à respecter les droits de l’homme, les droits de la presse et des travailleurs. Ceci a été une composante essentielle de la réussite de l’Agoa. Et c’est quelque chose que les partenaires africains et en particulier les peuples, considèrent comme un avantage», a-t-elle dit. Et alors que d’aucuns s’interrogent sur le sort de l’Agoa, après le départ de Barack Obama, Florie Liser s’est voulue rassurante. «De toute évidence, le programme se poursuivra après le président Obama et ce jusqu’en 2025. Ce qui est intéressant par rapport à l’Agoa, c’est que c’est un programme qui est soutenu par les deux camps de notre congrès», a-t-elle relevé, avant de conclure : «Et le fait que certains membres de notre congrès participent au forum Agoa au Gabon, est considéré comme un engagement très fort des Etats-Unis, quel que soit le parti politique, envers le développement et les relations commerciales avec le continent africain».