On pourrait lui reprocher de vouloir à la fois jouer le pyromane et le pompier. Vu qu’on impute au seul système BONGO-PDG, qu’il perpétue, la responsabilité de la situation. D’aucuns pourraient même évoquer, à raison, les crimes rituels et autres sacrifices d’enfants et de jeunes. Cependant, force est de reconnaître, avec lui, qu’au fil des années académiques, les résultats globaux des concours et examens sont plus que lamentables au Gabon.
On parle même d’une baisse vertigineuse du niveau scolaire et de la mort progressive de l’école au Gabon. Sans mentionner cette menace constante d’année blanche qui a souvent plané sous nos cieux. Le fils d’Omar Bongo en a donné l’illustration à travers l’analyse des statistiques cumulées des résultats du CEPE, BEPC et du Baccalauréat de cette année scolaire 2014-2015.
Tous portent à croire que la jeunesse gabonaise est devenue le paravent ou le bouclier de certaines ambitions non avouées. Ajouté à cela, le manque de conscience professionnelles criard de bon nombre d’enseignants qui, bien que percevant régulièrement leur salaire, n’hésitent pas à paralyser le système éducatif pour quelques retards accusés dans le paiement de leurs primes.
Normal ou pas normal ? L’heure n’est-il pas venue de donner gratuitement ce qu’on a reçu gratuitement des missionnaires et autres personnes dévouées des années d’antan ? Est-ce encore par vocation que l’on s’engage dans l’enseignement aujourd’hui ? Et que dire du niveau réel de ces enseignants prompts à geler les cours et à descendre dans les rues à la moindre prime retardée ?
Certes, l’ouvrier mérite son salaire, un traitement et une considération digne de son abnégation et de ses sacrifices au service de la nation. A ce niveau, le gouvernement doit faire sa part tout en maintenant un dialogue constant, franc et ouvert avec tous les acteurs du secteur éducatif national. Mais, cela ne dédouane pas ceux des enseignants « profito-situationnistes » qui ne marchandent pas cher l’avenir de la jeunesse gabonaise au grand marché de la politique politicienne et de l’égoïsme. L’économie de la fameuse trêve sociale pourrait nous en dire long sur le sujet. Christiane BITOUGAT, où est donc passée ta verve frondeuse ?
Alors, jeunesse gabonaise, nous refusons dès lors de servir de souffre douleur aux frustrations et aux ambitions des uns et des autres. Peut-être que le problème de la jeunesse gabonaise est beaucoup plus profond qu’il ne paraît mais toujours est-il que trop c’est trop ! Parlons-en sans langue de bois et en toute vérité.