Baptisée «Lambert-Noël Matha», la 26e promotion de l’Ecole de préparation aux carrières administrative (EPCA) a officiellement reçu ses parchemins ce mardi 11 février 2014, à Libreville, en présence du parrain, Secrétaire général du ministère de l’Intérieur depuis plus de 18 ans, du ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, et du ministre de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la modernisation des cadres juridiques et institutionnels, Mabiala Serge Maurice.
Ce sont 457 diplômés qui ont été mis sur le marché de l’emploi ou qui ont simplement regagné la Fonction publique après dix-huit mois de formation à l’Ecole de préparation aux carrières administrative (EPCA). Devant quelques anciens ministres, notamment de l’Intérieur, certains hauts cadres de l’administration gabonaise, les parents venus assister à cette remise solennelle de diplômes, le porte-parole des impétrants, Alain Abagha Ondo, représentant la mutuelle estudiantine de cette école de formation administrative, a déclaré qu’«affirmer que cette formation s’est déroulée sans anicroche serait chimérique et trompeur car le meilleur des mondes de Voltaire ne se retrouve pas certainement ici [EPCA - ndlr]. Ceci pour dénoncer et attirer non seulement votre attention sur les pratiques d’un autre âge, mais qui porte atteinte à la continuité du service public et donc aux missions de l’EPCA».
Au-delà de ce coup de gueule, il a rendu un vibrant hommage au directeur de l’EPCA avant de justifier le choix de M. Matha comme parrain de leur promotion : «l’exemplarité» qu’il «dégage dans l’administration, dans la cité et dans [sa] famille».
Les diplômés de cette cuvée ont été formés à l’exercice des métiers relatifs à la diplomatie, à la mairie, à la trésorerie, à la gestion administrative, mais aussi comme attachés d’administration sanitaire et hospitalière, inspecteurs du travail, gestionnaires économiques et financière. Pour le directeur général de l’EPCA, Guy Benjamin Ndounou, «former un nouveau modèle d’agents publics capables de redynamiser le service public est donc pour notre école un leitmotiv». Aux élèves en fin de formation, il a espéré que «l’administration peut compter sur [eux]. «Soyez des modèles», a-t-il souhaité tout s’adressant au parrain de cette promotion qu’il dit incarner la discrétion, la constance et reste un modèle de référence. «Votre personnalité d’homme discret, efficace et rompu à la tâche pourra inspirer vos filleuls», a-t-il indiqué.
Depuis sa création en 1978, l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA) s’acquitte de sa double mission de former et de perfectionner les agents publics de l’Etat : c’est-à-dire des femmes et des hommes capables d’animer et de fonctionner l’appareil administratif dans le sens d’une plus grande efficacité. Plus qu’un programme, il s’agit d’un véritable défi à relever. C’est dans ce sens que se prononçant enfin, le parrain, Lambert-Noël Matha, a relevé que «la particularité de cette 26e promotion de l’EPCA, c’est qu’elle est constituée essentiellement des agents publics. C’est dire que votre passage au sein de cette institution de formation devrait générer une valeur ajoutée pour faire de vous les artisans véritables d’une administration moderne».
En parlant des réformes en cours dans le cadre de la modernisation de l’administration publique, Lambert-Noël Matha a encore précisé que cette modernisation doit se nourrir de la qualité de ses artisans premiers à savoir les femmes et les hommes qui portent et animent cette administration, «c‘est-à-dire vous et nous». Enfin, le parrain de cette promotion de l’EPCA a encouragé ses filleuls à plus de disponibilité, d’impartialité et de courtoisie dans l’exercice de leur tâche.
Le ministre Mabiala Serges Maurice, représentant le Premier ministre, a exhorté les autorités de l’EPCA à introduire dans les programmes un module destiné à la promotion du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Il a également demandé aux lauréats de fournir à l’administration gabonaise un service de qualité et d’être des modèles. «Soyez des modèles partout où vous irez/ Inspirez-vous de votre parrain», a-t-il dit.