Rose Ogouebandja, membre du bureau fédéral de l’UJPDG France, a récemment démissionné de ses fonctions dans cette instance des jeunes du parti au pouvoir au Gabon. La raison en serait un mécontentement de la jeune dame au motif que le parti n’a pas entériné ses propositions de nomination.
« Quand je prenais des initiatives, on me disait toujours que je ne respecte pas la hiérarchie alors que j’ai un grand respect pour elle. Je n’avais pas donc de marge de manœuvre dans l’exercice de mes fonctions et pire encore on m’a imposé un bureau handicapant et non opérationnel, voilà pourquoi j’ai décidé de claquer la porte de l’UJPDG France », a déclaré l’intéressée.
Et d’ajouter : « je reste au PDG, je vais servir mon parti avec la même détermination, la même énergie, mais comme simple militante, je n’ai pas besoin d’un titre quelconque pour servir mon parti ».
Néanmoins, certains observateurs de la vie politique gabonaise y perçoivent comme un vent d’indiscipline planant sur le parti au pouvoir au Gabon lorsqu’on combine les faits et le rapprochement dans le temps, de la déconvenue au conseil départemental du Ntem (Woleu-Ntem), de la récente déclaration de Jean Ping et de cette démission de Rose Ogouebandja.
Et d’autres encore de s’interroger sur l’éventuelle relation de cause à effet ou une sorte d’influence des ainés, entre la déclaration de Jean Ping et la démission de Rose Ogouembandja qui sont par coïncidence du même groupe linguistique.
A signaler tout de même que le bureau fédéral de l’UJPDG France, qui a connu le départ de Rose Ogouebandja et quelques amis, a été renouvelé avec d’autres militants et Ludovic Moungala a été hissé à sa tête pour immédiatement se mettre au service du parti.
Rose Ogouebandja, rappelons-le, n’est pas à sa première démission impulsive car on la dit coutumière du fait, d’où la problématique de l’indiscipline de certains cadres du PDG et celle des mesures prévues par le parti à cet effet.
Pour le reste, selon une source proche de l’UJPDG France, les camarades de Rose Ogouébandja lui souhaitent bonne continuation en politique, tout en l’invitant à plus de discipline et de maturité politique. Car c’est bien par maturité politique qu’un premier ministre ou un ministre ne saurait démissionner parce que ses propositions de nominations n’auront pas été entérinées par le conseil des ministres ou par le président de la république.
Pour leur part, les dirigeants et militants de l’UJPDG continuent leurs activités au niveau national avec notamment comme priorité la lutte contre la drogue et le chômage. Les prochaines assises à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, sur le thème : « Le militant UJPDG pour 2016 : quelle qualité, performance et pertinence » prouvent que les choses marchent bien dans l’ensemble pour cette instance du PDG.