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Discours à la Nation du chef de l’Etat le 17 août 2015
Publié le mardi 18 aout 2015   |  Agence Gabonaise de Presse


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© Autre presse par DR
Le chef de l`Etat, Ali Bongo Ondimba, à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance


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LIBREVILLE (AGP) - Nous publions l’intégralité du discours à la nation prononcé le lundi 17 août 2015 par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance du Gabon. Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes, La célébration du cinquante-cinquième anniversaire de notre indépendance, me donne l’occasion de m’adresser à vous pour parler à nouveau de ma vision du Gabon, de mon engagement politique au service de mes concitoyens, de la solidarité nationale afin que chacun comprenne mieux ma conception de l’Indépendance, et la responsabilité qui nous incombe aujourd’hui. Nos prédécesseurs ont obtenu l’indépendance de notre pays. Ils ont jeté les fondations de l’Etat et de la Nation. Ils ont consenti des sacrifices pour maintenir et protéger notre souveraineté. Ils nous ont légué un pays stable et en paix. Je voudrais donc à cet égard leur témoigner notre gratitude, et à cet instant précis, je pense tout particulièrement à l’un des plus illustres d’entre eux, le Président Léon MBA. Il nous appartient donc de maintenir cette paix, cette stabilité et de développer notre pays dans l’union et la cohésion, afin d’ouvrir pour nos enfants de nouveaux chemins d’espérance. Mes chers compatriotes, En vous parlant de ma vision pour le Gabon, je voudrais en réalité partager avec vous mes véritables passions que sont la Nation et l’Etat. Mon amour pour le Gabon est total. Je suis autant attaché à l’Ame et à la Culture de notre pays, qu’à son Histoire, à sa terre, à ses Femmes, à ses Hommes et à sa Jeunesse. Cet amour pour mon pays, ce patriotisme, s’est forgé aux côtés de mes parents qui m’ont enseigné le sens du devoir, du respect et de la responsabilité. Ce patriotisme a également été modelé par mon expérience et mon engagement politique, notamment à l’Assemblée nationale où j’ai siégé pendant de longues années, et au contact de mes concitoyens auprès desquels j’ai appris le sens du partage et de la solidarité. Mes chers compatriotes, La construction de la Nation gabonaise fut le combat des Pères fondateurs qui ont su, à partir d’une mosaïque de peuples et de traditions, bâtir les fondements de notre vivre-ensemble et de notre cohésion. C’est cette Nation, forgée par la volonté et l’engagement de nos prédécesseurs, qui a permis à notre pays de trouver sa place dans le concert des Nations. Nous devons nous situer sur cette trajectoire, pour qu’à notre tour, nous permettions à notre pays d’apporter sa pleine contribution aux grands enjeux de la planète. Je veux parler de la paix et de la sécurité, des droits humains, de la lutte contre les inégalités, de la lutte contre les grandes endémies, de la préservation de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique. Quant à l’Etat, il constitue à mes yeux le ciment de la Nation. Il est le rempart contre l’arbitraire et l’intolérance. Nous avons trop souvent vu, en Afrique ou ailleurs, la souffrance et le malheur des peuples dont l’Etat s’est trouvé défaillant ou impuissant. Car, l’Etat est le garant de l’ordre, de la sécurité, de la paix et de la justice sans lesquels rien de durable ne peut être construit. C’est pour toutes ces raisons que je ne laisserai personne affaiblir ou fragiliser l’Etat. C’est le lieu pour moi d’encourager les administrations et les agents publics qui, au service de nos concitoyens, s’emploient à améliorer le bon fonctionnement de l’Etat et à soutenir les plus fragiles. C’est aussi l’occasion de féliciter les forces de défense et de sécurité qui accomplissent leurs missions avec courage, maîtrise, dévouement et patriotisme, tant au Gabon qu’à l’extérieur, sur les théâtres des opérations de maintien de la paix. L’Etat moderne que nous voulons bâtir doit être exemplaire et respectueux des droits de chacun. Il doit en outre garantir l’indépendance et la souveraineté de notre pays et assurer l’autonomie des citoyens. C’est fort de tout ce que je viens de dire que j’ai, dès mon accession à la magistrature suprême, engagé d’importantes réformes pour renforcer l’état de droit, maintenir la Paix, accélérer la diversification de l’économie et garantir un meilleur partage de la richesse nationale. Ces réformes, je les mène avec patience, conviction et détermination. Ces réformes, je les mène avant tout pour répondre aux aspirations légitimes du Peuple gabonais pour un mieux-être. Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes, Un regard rétrospectif et lucide sur les efforts engagés, s’agissant de la diversification de notre économie et de son financement, des avancées sociales et environnementales, me permet de vous confirmer que nous sommes résolument sur la bonne voie, sur la voie d’un développement cohérent, sûr et robuste. Ainsi, la croissance économique s’est accélérée entre 2010 et 2014 pour se situer à une moyenne de 5%. Cette croissance n’aura véritablement de sens que si elle permet de créer plus d’emplois et d’aider nos populations à sortir véritablement et rapidement de la précarité et de la pauvreté. C’est pour cette raison que nous devrons redoubler d’ardeur et d’abnégation au travail. Car, il nous faut poursuivre les efforts de diversification de nos sources de croissance, rationaliser et optimiser l’utilisation des ressources publiques. Mes chers compatriotes, Je m’emploie constamment à me mettre à votre écoute. Je me rends régulièrement sur le terrain pour apprécier l’état d’avancement des chantiers et des projets mis en œuvre dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Emergent, et encourager ceux qui en ont la charge. Ainsi, dans le secteur des Mines, l’inauguration récente du complexe métallurgique de Moanda a permis la création de centaines d’emplois pour des femmes et des hommes, qui peuvent désormais soutenir leurs familles. Ce nouveau complexe fait également entrer notre pays dans le cercle très restreint des producteurs africains qui transforment le métal à l’échelle industrielle. S’agissant de la filière Bois, la décision d’interdire l’exportation des grumes a fortement contribué à son industrialisation. Chaque année de nouvelles unités de transformation voient le jour et de nombreux emplois se créent. Cette usine que j’ai visitée à Lalara est maintenant parvenue à la troisième transformation. Elle fournit des produits de très haute qualité, « made in Gabon». Des jeunes compatriotes qui y travaillent m’ont partagé leur bonheur d’avoir retrouvé de la dignité et de l’indépendance, grâce à un emploi rémunéré. Pour ce qui est du secteur agro-industriel et alimentaire, j’avais indiqué que l’agriculture et l’élevage devaient revenir en bonne place dans la stratégie d’industrialisation de notre pays, et contribuer à la résorption du chômage tout en réduisant notre dépendance alimentaire. Les premiers résultats sont plus qu’encourageants comme en témoignent les 4 000 emplois créés dans les provinces du Woleu Ntem et de la Ngounié. L’inauguration à Kango, il y a quelques jours, de la première usine de production d’huile de palme, atteste de ce nouvel essor. La plantation et l’usine de transformation emploient 800 personnes. Les notables du village AWALA, situé non loin de ce nouveau site industriel, m’ont dit toute leur satisfaction de voir les villages revivre car les jeunes ne sont plus tentés par les mirages de l’exode. Dans le même registre, nous notons avec grand intérêt la part grandissante de la production alimentaire locale dans l’approvisionnement des grandes surfaces et des commerces. « Produire et Consommer gabonais » devient jour après jour une réalité. Il nous faut cependant accroitre nos efforts et soutenir les producteurs pour réduire plus rapidement notre dépendance alimentaire. C’est toute la raison d’être du programme GRAINE. Ce programme, que nous avons démarré au mois de mars dernier, s’adresse principalement aux femmes et aux jeunes. Il permettra à terme la création de près de 20 000 emplois. Mes chers compatriotes, L’effort massif consenti dans le domaine des infrastructures a permis de rattraper partiellement notre retard, grâce notamment à la construction de 1400 km de routes, dont la moitié est déjà bitumée, l’autre en cours de finition. Par ces chantiers, nous avons créé de nombreux emplois. Ces réalisations ont favorisé l’implantation d’industries, le développement de l’agriculture et le désenclavement des villages. Au vu de ce qui précède, chacun peut objectivement apprécier les efforts que nous déployons. Les résultats sont encourageants certes, mais nous ne devons pas nous en satisfaire. Gabonaises, Gabonais, mes chers compatriotes, J’entends vos attentes, et, je comprends vos insatisfactions. Je reconnais en effet, qu’il y a des domaines de la vie quotidienne où, les efforts engagés n’ont pas encore produits tous les effets attendus par les populations. Je veux parler notamment, de l’habitat, du logement, de l’eau, de l’électricité, ou encore des voiries urbaines. Pour toutes ces situations, je veillerai à ce que des mesures correctives, à la hauteur des attentes des populations, soient prises et mises en oeuvre dans les meilleurs délais. Dans le domaine de la santé, de nouvelles structures de classe mondiale ont vu le jour, d’autres sont en voie d’achèvement. Pour autant, je constate pour le déplorer que dans l’arrière-pays trop de dispensaires et centres de santé sont mal entretenus, mal équipés, et pour certains sans médecin, ni personnel adapté. Ces situations ne sont pas compatibles avec nos objectifs de développement et de bien-être. Là encore, une mise aux normes s’impose. Nous devons en effet assurer l’équité dans le développement de nos territoires, tel que prévu par la Loi d’orientation sur le développement durable, que nous avons récemment adoptée et promulguée. La pérennité et l’efficience de ces structures sanitaires reposent entre autres sur la qualité de la gouvernance, c’est-à-dire, un personnel médical et administratif bien formé, des locaux et des plateaux techniques bien entretenus, et enfin, une bonne gestion de l’approvisionnement et de la distribution des médicaments. Il nous faut absolument conforter chez les populations, où qu’elles se trouvent, le sentiment d’appartenance à une Nation véritablement solidaire, une Nation qui ne les oublie pas, une Nation qui ne les abandonne pas. C’est ce Gabon performant et solidaire que je veux. C’est pour ce Gabon que je me bats. Mes chers compatriotes, Au-delà des bons chiffres que j’évoquais tantôt, ce qui me motive le plus à persévérer dans nos efforts de réformes, ce sont ces sourires, ces témoignages de compatriotes que je rencontre sur le terrain, et qui me disent : « Monsieur le Président, continuez. Monsieur le Président, ne vous découragez pas, Monsieur le Président, nous comptons sur vous ». A ceux-là, je dis : je resterai vigilant. Je ne laisserai personne décevoir vos attentes. Gabonaises, Gabonais, La volonté d’améliorer durablement le pouvoir d’achat des fonctionnaires, m’a conduit à décider de l’adoption d’un nouveau système de rémunération, en vue de la revalorisation des salaires des agents de l’Etat. C’est désormais chose faite. En effet, depuis le 25 juillet dernier, notre pays s’est doté d’un système plus juste et plus équitable, qui permet désormais l’amélioration du quotidien des agents et de leurs familles. L’agent de l’Etat est également assuré de percevoir une retraite qui ne souffrira plus de l’illusion qu’offrait une rémunération faussement avantageuse, basée pour l’essentiel sur des primes et accessoires de solde jamais pris en compte dans le calcul de la pension de retraite. Dans cet esprit, le nouveau système de rémunération doit aussi nous aider à mieux faire valoir la solidarité entre les générations, et par conséquent à accompagner dignement ceux qui ont fini de servir l’Etat. J’ai donc instruit le Gouvernement de mettre à niveau le système des pensions de tous les agents de l’Etat, pour que dorénavant, dans notre pays, la retraite ne soit plus une source d’angoisse pour le travailleur et pour sa famille, ni une cause d’exclusion sociale, encore moins synonyme d’une fin de vie. En procédant à l’augmentation des salaires dans un contexte économique difficile, l’Etat a consenti d’énormes sacrifices. Il importe qu’en retour, les populations ressentent l’amélioration attendue de la qualité du service public, et tout particulièrement, dans les domaines prioritaires que sont la santé et l’éducation. De même, la négociation de nouvelles conventions collectives, et l’adoption prochaine du nouveau code du travail, devraient nous aider à améliorer la situation des entreprises et des travailleurs du secteur privé. C’est une question de justice et de cohésion sociale. Mes chers compatriotes, Il y a quelques jours, je recevais la lettre de remerciement d’une maman dont l’enfant, atteint d’insuffisance rénale depuis des années, a pu être sauvé grâce à une prise en charge médicale garantie par la CNAMGS. Notre système de protection sociale est en marche. C’est pourquoi, je vous exhorte de nouveau à le protéger jalousement, à éviter les abus et les fraudes qui pourraient mettre en péril sa viabilité et sa pérennité, comme cela s’est vu dans d’autres pays. En ce qui concerne les activités génératrices de revenus, nous devons accentuer, avec force et détermination, la solidarité envers les plus fragiles, afin d’offrir à chacun, selon ses capacités, la possibilité de se réaliser. C’est le sens des différentes mesures adoptées lors des assises sociales d’Agondjé, s’agissant principalement des aides directes et du financement des microprojets. Cependant je note, avec regret, que certains de nos compatriotes en charge de ces dossiers, n’ont pas encore pris la pleine mesure de ce que la communauté nationale attend d’eux. Par leur comportement désinvolte et égoïste, ils fragilisent le lien de confiance indispensable entre les populations et l’Etat. Nous ne devons ni l’accepter, ni le tolérer. Tout comme, nous ne devons pas accepter la compromission de certaines élites politiques et administratives, qui nous empêchent de tisser notre destin commun et freinent notre marche vers le développement. Mes chers compatriotes, Nous devons constamment travailler à consolider la Paix, la cohésion et l’unité nationale. Or, l’unité de la Nation ne saurait se réaliser pleinement, s’il demeure encore au sein de notre société des discriminations de droit ou de fait liées au genre, à l’âge ou au handicap. A ce sujet, j’ai l’intime conviction que la décennie de la femme, que j’ai décrétée, pour compter de cette année, nous aidera à rattraper les retards accumulés, pour arrimer notre pays aux meilleurs standards internationaux, conformément aux traités et conventions que nous avons signés. D’une manière générale, un travail en profondeur doit être mené pour abolir toutes les discriminations, favoriser la prise en charge du handicap, mieux protéger la femme, l’enfance et les personnes âgées, afin d’offrir à chacun l’opportunité de participer pleinement à la construction de la Nation. Aucun Gabonais, quelle que soit sa condition, ne doit rester sur le bord de la route. Ceux qui me connaissent bien savent que je n’ai jamais été indifférent à la souffrance d’autrui. Bien au contraire, je me suis toujours attaché à apporter du secours et du réconfort à ceux qui sont dans la détresse et ce, soit à titre personnel, soit au titre de mes responsabilités publiques. Ministre de la Défense nationale, j’ai initié les manœuvres médico-militaires qui m’ont permis d’aller au contact des populations du Gabon profond, de mieux cerner leurs préoccupations et leurs attentes, tout en leur apportant des soins de santé. Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes, Le renforcement de l’Unité nationale et de la Cohésion sociale passent également par un dialogue constructif entre l’Etat, la société civile et les acteurs politiques. La démocratie que nous avons appelée de tous nos voeux nécessite la pluralité des idées et leur confrontation, tout en excluant avec fermeté l’injure, la haine et les désordres. Aussi, afin de favoriser l’expression plurielle, nous avons mis en place les conditions devant permettre la participation au débat démocratique de tous les partis légalement reconnus, et avons réorganisé le Conseil National de la Démocratie, dont les activités ont effectivement démarré. J’invite donc à nouveau, l’ensemble des partis politiques à y participer afin de consolider davantage notre démocratie dans un contexte que nous souhaitons apaisé. Nous devons pour cela apprendre à surpasser nos différences et à régler nos contradictions dans le cadre des institutions que nous avons souverainement choisies. Agir autrement conduirait à la remise en cause de notre souveraineté. Mes chers compatriotes, L’Indépendance, c’est aussi la défense et la sauvegarde de nos valeurs ancestrales positives. Pour ce faire, j’ai souhaité que les Chefferies traditionnelles, dépositaires de nos us, coutumes et traditions soient reconnues et organisées par l’Etat, afin qu’elles contribuent encore mieux à l’harmonie et à la cohésion de la Nation. A cet effet, j’instruis le Gouvernement de la République de prendre toutes les dispositions utiles, et dans les formes pertinentes, pour créer, dans les meilleurs délais, le Conseil National des Chefferies Traditionnelles du Gabon. Gabonaises, Gabonais, Les Nations qui veulent compter et se projeter font le choix d’investir dans leur capital humain, et principalement dans leur jeunesse. La jeunesse est en effet la première et la plus durable des richesses. Elle doit par conséquent être bien éduquée et bien formée pour relever les défis majeurs que son époque lui impose. C’est pourquoi, je voudrais à cet instant précis, m’appesantir sur la situation de la jeunesse gabonaise. Mes Chers compatriotes, Je vous ai toujours dit la vérité. Même lorsque les choses semblaient difficiles, je n’ai jamais hésité à le reconnaitre et à le dire publiquement. Je l’ai fait s’agissant de la pauvreté, de son étendue, de sa localisation et de ses différents visages. Je ne me suis pas seulement contenté de faire des constats, mais j’ai aussi préconisé des solutions, dont certaines sont déjà mises en oeuvre. Aujourd’hui, je vous le dis, notre jeunesse est en grande difficulté. Ayons le courage et la lucidité de le reconnaitre afin que tous ensemble, nous trouvions les solutions adaptées. Car, par-delà la question du chômage des jeunes, qui est une préoccupation mondiale, il nous faut apporter des réponses durables à leurs attentes, et notamment dans les domaines de l’éducation et de la formation. Pour illustrer mon propos, je prendrai les résultats du baccalauréat de la session 2015 qui viennent d’être publiés. Sur près de vingt mille candidats, le taux de réussite au premier tour n’atteint guère les 20 %. Plus grave encore, parmi les candidats admis, aucune mention « très bien » n’a été obtenue. En outre, le cumul des mentions «bien» et «assez bien» représente moins de 0,5%. Il en est malheureusement ainsi depuis de trop longues années. Ce sont les mêmes proportions, que l’on observe aussi bien au Brevet d’études secondaires qu’au Certificat d’études primaires et élémentaires. Dans ce contexte, comment comprendre, comment excuser, comment pardonner à certains compatriotes qui compromettent gravement l’avenir de nos enfants, parmi lesquels leurs propres enfants, à cause du paiement tardif d’une prime, alors même que les salaires sont régulièrement payés à échéance. Cette situation catastrophique et au demeurant préoccupante pour notre pays, nous interpelle tous. Cette jeunesse, que le Président Omar BONGO ONDIMBA disait sacrée risque d’être sacrifiée si nous n’agissons pas maintenant. Mes chers compatriotes, Chères sœurs et chers Frères, Je voudrais rappeler combien le partage et la reconnaissance étaient des valeurs cardinales pour le Président Omar BONGO ONDIMBA. Comme fils, j’ai partagé mon père avec toutes les filles et tous les fils de ce pays, que je considère par conséquent comme mes soeurs et mes frères. Devenu Président de la République, je m’emploie à mettre toute mon énergie pour trouver des solutions aux maux qui minent ceux d’entre nous qui sont dans la détresse, la maladie, ou qui éprouvent des difficultés à se réaliser. Mon unique préoccupation, je vous le réaffirme, demeure la recherche du bien-être des Gabonais. Et comme je l’ai déjà dit, je ne serai heureux que lorsque les Gabonais le seront. Aussi, face aux trop nombreuses difficultés, accentuées par une conjoncture économique difficile, j’ai décidé, avec le plein accord de mon épouse Sylvia BONGO ONDIMBA et de mes enfants, que ma part d’héritage sera partagée avec toute la jeunesse gabonaise, car, à mes yeux, tous les jeunes de ce pays sont héritiers d’Omar BONGO ONDIMBA. Cela veut dire concrètement, que tous les revenus tirés de la part d’héritage qui me revient, seront versés à une fondation pour la jeunesse et l’éducation, car tout le monde sait, et je le redis, que cette jeunesse était sacrée aux yeux du Président Omar BONGO ONDIMBA, cet illustre Bantou. J’annonce également, au nom des enfants d’Omar BONGO ONDIMBA, que nous avons décidé de céder à l’Etat, à titre gracieux, la propriété située à côté du Camp de Gaulle, dans le 1er arrondissement de Libreville. Elle sera destinée à créer une université au profit la jeunesse gabonaise. De même, nous avons décidé de céder à l’Etat gabonais, pour le franc symbolique, deux propriétés en France ayant appartenu à Omar BONGO ONDIMBA. Il s’agit de deux hôtels particuliers, situés rue de la Baume dans le 8ème arrondissement pour l’un, et rue Edmond Valentin dans le 7ème arrondissement de Paris, pour l’autre. Ces biens immobiliers, qui feront désormais partie du patrimoine de l’Etat gabonais, seront affectés à un usage diplomatique et culturel. Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes, Ma conception de l’Unité, de la Fraternité et de la Concorde repose sur le partage, la reconnaissance et la solidarité. Je considère en effet, que ceux qui ont eu la chance de bénéficier du soutien de leurs parents ou de l’Etat, doivent à leur tour faire preuve de générosité et de solidarité, surtout dans les moments difficiles. En décidant de transformer la propriété du Président Omar BONGO ONDIMBA en Université, j’ai voulu offrir à la jeunesse gabonaise encore plus de chances pour réussir de bonnes études et se réaliser pleinement. Je sais que mon Père, de là où il se trouve, nous regarde et nous entend. Je sais aussi qu’il approuve cette décision et qu’il nous accorde toute sa bénédiction. Vive la République. Vive le Gabon et que Dieu bénisse notre pays.

Source DCP

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