Surfant sur l’unité nationale prônée en cette période de fête de l’indépendance, le membre du bureau politique du 5e arrondissement de Libreville appelle ses «frères» d’Héritage et Modernité à la retenue.
En cette période de communion et d’unité nationale, avec la célébration des 55 ans de l’indépendance du pays, Simon Ntoutoume Emane a voulu revêtir sa tunique de fédérateur. A la faveur de cet anniversaire, prématurément célébré le 14 août dernier au 5e arrondissement de Libreville, le membre du bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG) a appelé ses «frères» d’«Héritage et Modernité» à la retenue. Un message clairement adressé à Alexandre Barro Chambrier et Michel Menga, fers de lance de ce courant officiellement dissout. Le membre du bureau politique du 5e arrondissement de Libreville estime, en effet, que le «distingué camarade» ayant sifflé la fin des hostilités, «il est donc plus que temps que chacun se ressaisisse et rentre dans les rangs pour ne pas permettre à (leurs) adversaires de semer et d’alimenter la graine de la division au sein du (PDG)».
Enraciné dans le 5è arrondissement de Libreville où vit son célèbre père, ancien président de l’Assemblée, Alexandre Barro Chambrier qui a toujours été de toutes les manifestations organisées dans cette circonscription par Simon Ntoutoume Emane, n’a pas été vu à l’hôtel Boulevard aux ACAE, cadre de la manifestation. Attitude de saison ? «Pas du tout ! Barro Chambrier est en voyage. Il aurait sûrement été là avec les autres», explique un militant PDG proche du ministre du Travail.
Reste tout de même à savoir comment réagiront les concernés de l’appel de Simon Ntoutoume Emane. Rentreront-ils effectivement dans les rangs ou alors persisteront-ils dans leur voie ? Des interrogations d’autant plus fondées que les «frondeurs» ont, contre toute attente, continué leurs activités au vu et au su de tout le monde, réaffirmant leur détermination à atteindre leurs objectifs. «Héritage et Modernité» milite pour plus de démocratie interne, et une refonte des statuts, y compris les articles 4 et 29, à l’issue d’un congrès extraordinaire. En clair, Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga et les autres entendent parvenir à couper toute passerelle institutionnelle entre le PDG et les institutions républicaines. Simon Ntoutoume Emane pourra-t-il les amener à revoir leurs positions ? Si rien n’est moins sûr, rien n’est perdu pour autant.
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