La Réforme du système de rémunération des agents de l’Etat a franchi, le 25 juillet dernier, une étape importante avec l’entrée en vigueur des nouveaux régimes des rémunérations directes fixes. Ces nouveaux régimes consacrent une revalorisation de l’ordre de 30% des soldes et salaires de base des agents publics. Ce dont se félicite le Gouvernement.
La prochaine étape de la réforme du système de rémunération concerne le régime des rémunérations directes et variables.
Cette deuxième phase doit tenir compte de plusieurs contraintes structurelles liées aux normes techniques, juridiques, économiques et financières auxquelles l’Etat est soumis sur le plan interne et au niveau communautaire.
En raison desdites contraintes, les bases juridiques de la Prime d’Incitation à la Performance ne sont plus en phase avec le nouveau cadre régissant les rémunérations des agents de l’Etat ;
Par ailleurs, la Prime d’Incitation à la Performance n’a pas atteint les objectifs de performance qui lui été assignés ;
Bien plus, elle pèse invariablement et indûment sur le niveau du rapport de la masse salariale sur les ressources propres de l’Etat, lequel ratio est aujourd’hui nettement au-delà des 33% imposés par les normes de la CEMAC.
Au regard de ce qui précède, la Prime d’Incitation à la Performance (PIP) instituée en attendant la mise en œuvre d’un nouveau système de rémunération des agents de l’Etat est supprimée pour compter du Troisième Trimestre 2015.
Le Gouvernement s’attèle à mettre en place, dans le cadre de la poursuite de la réforme du système de rémunération, un mécanisme de la rémunération de la performance variable, techniquement plus opérationnel, juridiquement plus conforme et, financièrement plus viable et soutenable.