La signature, le 11 août dernier à Libreville, de contrats avec la société StarTimes, relance le processus de migration de l’analogique au numérique.
Alors que l’échéance pour le passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre (TNT) est dépassée depuis le 17 juin dernier, le Gabon s’active encore pour concrétiser cette mutation. D’où la signature, le 11 août dernier à Libreville, d’une convention et de contrats d’exploitation, de commercialisation et de maintenance du réseau TNT. Initialement estimé à 60 milliards de francs, le montant du projet a finalement été réévalué à 105,5 milliards. Au cours de cette cérémonie, le Premier ministre a rappelé le bien-fondé de ce partenariat. «C’est le lieu d’indiquer qu’au titre du plan d’affaire proposé par cette entreprise, la mise en œuvre de la TNT va s’appuyer sur partenariat public/privé qui devra assurer l’exploitation, la commercialisation et la maintenance du réseau TNT, ainsi que le remboursement du financement du projet», a expliqué Daniel Ona Ondo. Signataire de la convention, le vice-président de la société chinoise StarTimes a redéfini l’objectif de ce projet. «Avec le comité de pilotage, nous pouvons, à travers ce projet, offrir une nouvelle opportunité pour le développement du secteur de l’audiovisuel gabonais (…) La partie chinoise est prête à consentir tous ses efforts pour garantir la réussite du projet TNT Gabon», a déclaré Xun Gu.
Concrètement, la première phase d’installation de la télévision numérique consiste à couvrir 50 localités sur les 74 identifiées. La prochaine étape sera d’avoir la TNT effective sur 85% du territoire au plus tard le 30 juin 2016. Le reste des 15% doit être rattrapé à l’horizon 2017-2018. Ce nouveau chronogramme fait suite au rendez-vous manqué du 17 juin 2015. StarTimes se chargera de l’installation de 200 émetteurs sur l’ensemble du territoire. La distribution de 440 000 décodeurs et 5000 téléviseurs TNT devait, quant à elle, revenir à l’État.
La signature de ces contrats permet au Gabon de se conformer aux exigences de l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur le passage obligatoire de la télévision analogique à la télévision numérique dans tous les pays du monde. Même si la date butoir est quelque peu dépassée, cette migration offrira notamment une meilleure qualité de son et d’image, un plus grand nombre de programmes, des chaînes de haute définition, l’utilisation d’une fréquence pour la diffusion de plusieurs chaînes, etc. A ces avantages s’ajoutent plusieurs services à valeur ajoutée comme l’e-éducation, l’e-santé, la vidéo à la demande, l’accessibilité à la TNT sur mobile, etc.