Pour les jeunes de Lébamba, l'été se passe à la carrière de Bongolo. Leurs journées à casser la pierre et charger les sacs de gravier. Occupation... et revenus.
Certes, ce n'est pas de tout repos. Tant il faut chercher la roche, creuser parfois sur plusieurs mètres de profondeur, extraire les blocs puis les transporter au moyen d'outils rudimentaires... Avant de les casser en fragments plus ou moins gros et de les charger dans des sacs pour les commercialiser. L'exploitation du gravier par ces jeunes, tout comme celle du sable dans la rivière Louetsi, fait partie de leur "patrimoine" culturel et estival. D'une année sur l'autre, ils s'y retrouvent. Un moyen sûr de faire des économies en vue de réaliser de menus projets... ou de passer la nuit dans le célèbre bar-dancing… « Tue-moi ce soir », à Lébamba.
De lundi à samedi, les différents sites de la carrière grouillent de monde. Mineurs et adolescents, mains gantées ou nues, munis de barres à mine, marteaux et brouettes, extraient la pierre. Ce n'est pas une sinécure, mais elle leur permet d'échapper à l'oisiveté et de vivre leur été dignement.