Le président en exercice du Front de l’opposition pour l’alternance a déploré, le 11 août dernier, sur sa page Facebook, l’attitude de certains membres de sa famille politique, déjà embarqués, dans des opérations de charme en vue d’une éventuelle candidature.
Décidément, les «profito-situationnistes», n’existent pas qu’au Parti démocratique gabonais (PDG). Selon le président en exercice du Front de l’opposition pour l’alternance, on les retrouve également au sein de de l’opposition. «Sans état de service et sans état d’âme, (ils) ont décidé de prendre le contrôle de l’opposition, en exportant le règne de l’argent mystificateur au service de leur promotion personnelle», accuse Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Contrairement à ceux mis à l’index par Alexandre Barro Chambrier qui seraient de «droite», ceux «de gauche» se distingueraient par la violation des principes fondateurs du Front de l’opposition pour l’alternance, inscrits dans sa déclaration constitutive du 19 juillet 2014. Une posture qui, si elle n’est pas combattue maintenant, risquerait de ruiner toutes les chances d’imposer l’alternance au pouvoir. «Pour garantir cette victoire, il faut, au préalable, arrêter l’imposture que nous avons coincée aux entournures de (l’) acte de naissance (d’Ali Bongo), mettre à plat le dispositif de la fraude par un dialogue inclusif sans tabou, dans les conditions que nous avons arrêtées ensemble, et dont les dispositions sont clairement formalisées dans l’agenda cadre du Front», affirme Jean De Dieu Moukagni Iwangou. «Dès que le boulevard de la vérité et de la transparence sera grandement ouvert, les porteurs d’ambition pourront librement conduire leurs légitimes ambitions vers des élections crédibles», lance-t-il, à l’endroit de ceux-là qui se croient déjà en campagne.
Pour le président du Front, il n’est nul besoin de se précipiter ou de s’agiter pour la désignation du porte-étendard de l’opposition. Selon lui, le groupement qu’il préside offre tous les profils pour une candidature unique, si elle reste d’actualité, et pour la gestion du pays. «À l’envi, on retrouve en son sein, aussi bien l’expérience aux affaires, quoique non aboutie par le fait de la présence d’un pirate au gouvernail du navire de la République, que l’expertise d’une nouvelle élite, pourvoyeuse du renouvellement du personnel et du discours politique», assure Jean de Dieu Moukagni Iwangou, poursuivant : «Pour trancher devant un tel panel, mon choix consiste à appeler le peuple de l’opposition, pour que, directement et sans intermédiaire, il soit associé au choix de celui qu’il entendra mener à la victoire finale».