Après avoir sillonné huit des neuf provinces du pays, notamment le Moyen-Ogooué, le Haut-Ogooué, la Ngounié, la Nyanga, le Woleu-Ntem, l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Maritime, l’Ogooué-Lolo, et une partie de l’Estuaire (Ntoum, Kango), l’équipe chargée de l’enquête nationale sur les violences basées sur le genre s’intéressera à Libreville du 10 au 30 août courant. Ce sera la boucle d’un processus devant permettre l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre ce phénomène et la prise en charge multiforme des victimes.
Selon le Fonds des Nations-unies pour la population (UNFPA), partenaire du gouvernement dans cette étude, l’enquête démographique et de santé, EDSG2 de 2012, révèle que 52% des femmes gabonaises disent avoir subi, dès l’âge de 15 ans, des actes de violence physique à un moment donné de leur vie et 22% au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. Au regard de ces chiffres, il apparaît que les violences basées sur le genre sont bel et bien une réalité au Gabon. Cette initiative devrait donc permettre d’avoir une meilleure photographie et des données plus récentes du phénomène à l’échelle nationale.
Les résultats attendus de l’enquête sont de répertorier et classifier les principaux types de violences basées sur le genre au Gabon ; identifier les principales causes et conséquences ; décrire et analyser le fonctionnement, la structuration, les capacités, les ressources, les difficultés, opportunités et défis des mécanismes de lutte contre les violences basées sur le genre ; analyser les défis actuels et dégager les nouvelles priorités liées au fonctionnement de chaque catégorie de structures ; formuler des recommandations pour élaborer une stratégie et un plan d’action permettant d’orienter les parties prenantes sur les actions prioritaires et les recadrages nécessaires pour redynamiser les différents mécanismes ; définir le cadre de mise en œuvre de ce plan d’action.