Arrêté à Mouila le 18 juillet dernier en possession d’une tête, trois peaux et sept dents de panthères, Achille Modandi-A-Nzambet, a été condamné à 3 mois de prison ferme par le Tribunal de Première Instance de Mouila, chef-lieu de la Ngounié.
Achille Modandi-A_nzambet, 32 ans, a finalement été jugé, moins de deux semaines après avoir été pris en flagrant délit de tentative de commercialisation de trophées d’une espèce protégée, en l’occurrence la panthère. L’audience qui s’est tenue le 30 juillet dernier a permis de reconnaître l’accusé coupable de délits de détention, de transport et de commercialisation des trophées d’une espèce intégralement protégée. En répression, il a écopé de 3 mois d’emprisonnement fermes et 500.000 F CFA d’amende et 200.000 F CFA a titre des dommages et intérêts
Le procureur avait requis 6 mois fermes et 500.000f CFA d’amende contre le jeune homme qui avait reconnu les faits dès le premier interrogatoire.
Pour rappel Achille Modandi-A-Nzambet avait quitté Fougamou pour Mouila le jour de son arrestation en vu de vendre trois peaux, une tête et sept dents de panthères contenus dans un sac. C’est grâce à la vigilance des agents du B2 qu’il avait été interpellé. C’était au quartier « La Ceinture », à Mouila.
Le trafic illégal des ressources fauniques est toujours aussi bien organisé dans la province de la Ngounié. Les peines encourues au Gabon par les trafiquants et braconniers ne dépassent pas les six mois. Une situation qui explique certainement la récidive et la recrudescence des actes de braconnage contre les espèces intégralement protégées.
Le Gabon a proposé et soutenu aux côtés de l’Allemagne, il y a quelques jours à New-York, une résolution qui devrait permettre de combattre plus efficacement le braconnage des espèces protégées.
En effet, l’ONU a appelé jeudi ses 193 pays membres à lutter contre le commerce illégal des espèces sauvages, comme les éléphants et les rhinocéros, qui sont menacés de disparition.
La résolution encourage les pays à "prendre des mesures efficaces pour prévenir, combattre et éradiquer" le braconnage et la contrebande, en contrôlant "à la fois l’offre et la demande".
Elle demande aux pays membres de renforcer leur législation "afin de faire du commerce illicite d’espèces protégées de la faune et de la flore sauvages impliquant le crime organisé un délit grave".