Malgré la libération du Directeur de Cabinet de la présidence gabonaise, une groupe de gabonais mené par l’ONG Convergence pour l’Unité, soutien du pouvoir en place est venu porter une lettre de protestation à l’ambassadeur de France au Gabon ce mercredi.
Le leader du groupe a lu ouvertement la lettre dans laquelle les manifestants exprimaient leur « ras le bol » contre ce qu’ils qualifient de « provocation » de la France vis-à-vis d’un État gabonais souverain et libre. Pour eux, l’arrestation d’un homme d’État gabonais qu’est Maixent Accrombessi en pleine mission officielle sur le territoire français n’est qu’une pure « séquestration arbitraire », un parfait coup de pied au droit de l’immunité diplomatique, corolaire d’un éternel désir de la France de maintenir le Gabon sous son contrôle.
En effet, le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba a été relâché mardi soir autour de 22 heures alors que les autorités judiciaires françaises se rendaient peut être à l’évidence du droit à l’immunité diplomatique du détenu. Erreur judiciaire ou provocation manifeste, Maixent Accrombessi quant à lui, est déjà averti de son entrée fortuite dans le collimateur de la justice française. Son nom reviendrait souvent dans l’enquête menée par l’OCLCIFF (’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) sur une affaire de corruption d’un agent public à l’étranger. des virements suspects auraient été effectués sur des comptes à son nom ou au nom de ses proches.