L’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) a saisi l’instance mondiale du football en vue de l’accélération du traitement de son dossier transmis aux autorités nationales.
Excédée par la lenteur de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) et de la Ligue nationale de football professionnelle (Linafp) dans le traitement des dossiers de ses adhérents, l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) s’en remet à la Fédération internationale de football association (Fifa). L’instance mondiale du football a été saisie par correspondance datée du 29 juillet dernier. A travers cette missive, l’association condamne vertement les responsables du sport en général et du football en particulier, relevant au passage les carences et limites de la gestion du football professionnel au Gabon. A l’appui de ses dires, l’ANFPG présente des lettres adressées au secrétaire général de la Fifa et au président de la Commission du statut du joueur à la Fifa, la plainte collective des footballeurs professionnels évoluant au Gabon et membres de l’ANFPG, ou encore la liste de ces joueurs avec les noms des clubs auxquels ils sont liés par un contrat. A ces documents s’ajoutent les accusés de réception des plaintes adressées à la Fégafoot et à la Linafp, de la lettre de relance adressée à la Fégafoot et, enfin, de la demande de mise à disposition des contrats des joueurs membres de l’ANFPG.
Concrètement, dans sa saisine, l’ANFPG dénonce des retards de salaires, de paiement des primes de signature et de match, des contrats homologués sans aucune visite médicale, des licences décernées sans contrat – particulièrement pour les clubs prenant part au championnat national de deuxième division professionnelle -, la rupture abusive et unilatérale des contrats, l’absence de commission chargée de surveiller l’action des clubs, ainsi que l’absence d’un tribunal arbitral au sein de la Fégafoot ou de la Linafp.
Créée il y a quelques mois, l’ANFPG a pour objectifs de rassembler tous les footballeurs du Gabon, afin de promouvoir la professionnalisation du sport-roi. Dans le cas d’espèce, l’ANFPG s’appuie sur le nouvel article 12bis de la Fifa pour réclamer la réparation des dommages subis par les joueurs. Amendé en janvier dernier, ce nouvel article portant sur les arriérés de paiement vise à établir un système plus solide concernant les arriérés de paiement envers les clubs et les joueurs. Autrement dit, l’objectif de ce nouvel article est clairement de s’assurer que les clubs satisfont à leurs obligations financières contractuelles.
