Pas très apprécié à la présidence de la République, à en croire certains, le patron du groupe bancaire, pourrait quitter son poste au terme du prochain conseil d’administration.
On le dit assis sur un siège éjectable depuis le 31 août 2012, date de sa nomination à la tête du groupe bancaire, intervenue au terme d’une assemblée général au cours de laquelle il faisait office de meilleur candidat. Pourtant, près de trois années après, Henri-Claude Oyima est là. Présent sur tous les fronts, il montre une réelle volonté d’imposer sa marque, et faire de BGFIBank un des établissements les plus puissants du continent, qu’il entend implanter dans le plus grand nombre de pays possible, à l’instar du Sénégal, dernier en date. Mais la détermination voire le style de l’actuel P-DG est loin de faire l’unanimité. Surtout à la présidence de la République.
Selon des bruits de couloirs persistants, relayés notamment par l’hebdomadaire Echos du nord, les relations entre Henri-Claude Oyima et Ali Bongo ne sont cordiales que de façade. Le président de la République soupçonnerait le banquier d’avoir occulté certains avoirs financiers de son défunt père. Et depuis, même si le tiroir-caisse du régime d’Omar Bongo Ondimba creuse son sillon, la confiance ne règne pas entre les deux hommes. Aux dernières nouvelles, Henri-Claude Oyima pourrait se voir éjecter de la tête de BGFIBank. Une récente publication de La Lettre du continent laisse d’ailleurs entendre qu’au terme d’un prochain conseil d’administration, il pourrait perdre son poste à la demande de plusieurs actionnaires, parmi lesquels Christian Kerangall, fondateur de la Compagnie du Komo (CDK) et proche d’Ali Bongo. «Récemment chargé par Ali Bongo d’organiser la Can 2017 qui se tiendra au Gabon, Christian Kerangall pourrait prendre la tête de BGFI en tant qu’actionnaire de référence du groupe bancaire», affirme le confidentiel, selon lequel les mêmes actionnaires pourraient exiger la scission de la fonction de P-DG en deux postes distincts, à savoir un directeur général et un président du conseil d’administration. A défaut de se faire éjecter, l’actuel patron de BGFIBank pourrait être marginalisé. Mais tout reste à voir.