Si la junior pétrolière a mal démarré l’exercice en cours, six mois après, elle annonce une chute vertigineuse du montant de ses transactions.
Après avoir bouclé l’année 2014 sur une baisse de 4% de son chiffre d’affaire, malgré un niveau de trésorerie qui, au 1er janvier dernier, affichait 229 millions d’euros (environ 66 milliards de francs), en plus d’un excédent brut d’exploitation de 351,9 millions (environ 234,6 milliards), les choses ne vont toujours pas si bien pour Maurel & Prom. L’opérateur pétrolier français a annoncé, le 30 juillet dernier, une forte réduction de son chiffre d’affaire au terme du premier semestre de l’exercice courant, en raison de la baisse du prix du pétrole. De 295,5 millions d’euros (environ 197 milliards de francs) en 2014 à la même période, son chiffre d’affaire consolidé est passé à 157,8 millions d’euros (environ 105,2 milliards), soit une baisse de 47%. A ses yeux, les résultats de la vente de la production totale, qui a connu une baisse de 15%, y sont pour beaucoup. Au lieu de 3,5 millions barils l’année précédente, au premier semestre 2015 le groupe a vendu un peu plus de 2,9 millions de barils. Le prix de vente, qui a connu une chute de 50 %, à 53,5 dollars par baril contre 107,8 $/b, fait partie des nombreux facteurs de la baisse drastique du chiffre d’affaire de Maurel & Prom.
Pourtant, loin de se laisser démonter, la société a décidé de concentrer son programme d’investissement sur les actifs de production au Gabon. Un programme qui porte notamment sur l’augmentation des capacités de génération électrique et de traitement huile/eau alors que les travaux consacrés à l’augmentation des capacités d’injection d’eau de 25 000 à 70 000 b/j d’eau devraient s’achever au cours du troisième trimestre de 2015. L’ensemble de ce programme permettra au groupe d’atteindre un niveau de production de l’ordre de 30 000 b/j au Gabon (100 %) d’ici à la fin de l’exercice en cours. Le groupe pétrolier dit poursuivre son programme de réduction des coûts, dont le plein effet devrait s’exprimer au cours du second semestre de l’année en cours.