Face au mutisme du gouvernement, le Syndicat national des agents de la santé (Synas) est entré en grève le 29 juillet dernier.
Reclamant une amelioration de leur situation profesionnelle les personnels de sante federes au sein Synas ont declenche un mouvement d humeur.
Rien ne va décidément plus dans le secteur de la santé. Fédéré au sein du Syndicat national des agents de la santé (Synas), le personnel a décidé de reconduire son mouvement d’humeur après une pause de quelques semaines. Une décision prise à l’issue de l’assemblée générale tenue le 29 juillet dernier à Libreville. Les agents de santé réclament, entre autres, le paiement de la Prime d’incitation à la performance (Pip) du premier et deuxième trimestre 2015, l’extension de la prime de servitude aux agents de la santé, une amélioration des situations administratives de certains de leur collègues, la prise en charge des personnels par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), le traitement de la question de la formation et du recyclage. Sur ce dernier point, le président du Synas estime qu’il serait judicieux que l’Etat mette les moyens afin de remettre à niveau les établissements de formation de l’intérieur du pays, à l’abandon depuis une dizaine d’année.
Selon Franck Biyogho Bi Mba, la réfection des unités de formation serait à l’avantage des usagers. «Aujourd’hui, nous voulons mieux prendre en charge les populations, mais on ne pourra mieux les prendre en charge que si nous sommes bien formés, ou recyclés. Nous demandons à l’Etat de recycler et de former le personnel de santé pour mieux soigner les Gabonais», a-t-il lancé. Sera-t-il entendu ? On ne demande qu’à voir. D’autant que, depuis le but d’année le syndicat interpelle le gouvernement mais ce dernier se complait dans le mutisme. D’où ce nouveau mouvement d’humeur, après celui des médecins, il y a quelques semaines. Depuis l’annonce de la reconduite de ce mouvement, un piquet de grève a été installé au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) mais ce simple acte pourrait se transformer progressivement en cessation des prestations dans les centres publics de Libreville, Angondjé et Melen si les pouvoirs publics ne trouvent pas satisfaction aux revendications des personnels de santé. Affaire à suivre donc…