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Le Gabon, champion de Songo de la sous-région
Publié le vendredi 31 juillet 2015   |  Gaboneco




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Les panthères, version songo, viennent de prendre part à une compétition qui a regroupé plusieurs équipes de la sous-région. Au terme de ce challenge, les Gabonais ont occupé la plus haute marche du podium. Une victoire qui laisse néanmoins les autorités insensibles.

L’équipe nationale de songo vient de remporter le titre de champion de la sous-région à l’occasion du festival culturel de Mbam au Cameroun. Un festival consacré à la culture fang dans sa diversité. Les peuples Ekang du Cameroun, de la Guinée Equatoriale et du Gabon se sont retrouvés à ce grand rendez-vous pour célébrer et exalter la richesse de la culture « madzona ». Plusieurs activités, parmi lesquelles la danse, l’art culinaire, la musique, le mvett et bien sûr le songo, étaient au cœur de cette célébration.



Dirigée par le sélectionneur Esesam Ewoua, l’équipe nationale gabonaise était composée des meilleurs joueurs notamment Ekiki Metou, alias ‘’Vivi’’, sociétaire du club Engong du Pk8, Angloume, Kam-Tsite, Revélation, Professeur, Berdami, Monument, Dekono et bien d’autres.

Chacun d’eux a infligé une correction à son adversaire. Le génie de l’équipe, Ekiki Metou, alias ‘’Vivi’’, s’est particulièrement illustré durant cette compétition. Ce dernier a humilié ses adversaires en jouant avec les yeux bandés. Une attitude qui, selon plusieurs observateurs, démontre du niveau très élevé des Gabonais.



Si cette initiative est à saluer, il n’en demeure pas moins qu’elle a laissé un gout amer auprès des spécialistes du songo. Certains parmi eux ont regretté le fait que le vainqueur ne puisse pas bénéficier d’une récompense financière. Car selon ces derniers, en dépit du trophée et des médailles, les organisateurs auraient dû prévoir une somme d’argent pour le vainqueur afin de compenser un tant soit peu les dépenses effectuées pour participer à cette compétition, surtout que les Panthères ont rallié le Cameroun grâce à la bonne volonté de certains compatriotes qui ont pris en charge leur déplacement, hébergement et restauration.



L’autre déception émane des autorités gouvernementales qui n’accordent aucun intérêt à ce jeu qui, pourtant, relève du patrimoine culturel gabonais. Selon Pamphile Essono Abessolo, ancien secrétaire général de l’Association Culturelle et Sportive d’Akong, les différents gouvernements qui se sont succédé après le décès du président Omar Bongo n’ont jamais accordé d’intérêt au Songo.

« A l’époque du ministre Alfred Mabicka, nous bénéficions de la subvention de l’Etat qui nous permettait de mener certaines activités sur le terrain. Madame Kassa Elisabeth, ancienne directrice générale des loisirs, fut parmi les collaborateurs du ministre Mabicka qui ont énormément œuvré pour l’émergence de ce jeu. Depuis leur départ, nous avons l’impression que le songo est mal aimé par les nouveaux gouvernants » affirme t-il.



Plus étonnant que cela puisse paraitre, ceux qui devraient participer selon lui à l’éclosion et au rayonnement de ce jeu ne jouent malheureusement pas leur rôle. Tel est le cas de l’ancien ministre René Ndemezo’o Obiang, pourtant lui-même adepte du songo. En effet, d’après certaines sources, c’est lorsque ce dernier est passé au ministère de la Jeunesse et des Sports que la fédération gabonaise de songo a cessé de bénéficier de la subvention de l’Etat.

Pour monsieur Abessolo, « la culture c’est ce qui reste lorsqu’on a tout perdu. Nous vivons le phénomène de la mondialisation qui est une rencontre des cultures, un rendez-vous du donner et du recevoir. Face aux Chinois, aux Américains, aux Français qu’allons nous-donner ? Les uns ont le football que nous pratiquons tous aujourd’hui, les autres ont le scrabble, le damier, les cartes…et nous, que proposons nous aux autres? Le songo est une alternative car il fait partie de notre patrimoine culturel. Nous avons tous intérêt à préserver et transmettre cette connaissance de génération en génération »

A bon entendeur…

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