Depuis le 4 juillet dernier, l’artiste peintre donne à voir ses créations originales à un public diversifié venu du monde et souvent intéressé par la culture et les rites du Gabon.
Diplômée de l’académie des beaux-arts d’Etat en Biélorusse, l’artiste peintre n’avait plus fait parler d’elle depuis cinq ans. Sans nul doute pour parfaire ses œuvres avant la récente sortie effectuée le 4 juillet dernier grâce au soutien du Nomad Suites Residence de Libreville. Initiée sous le thème «Mémoire du monde : illustration des rites du Gabon», cette exposition comportant uniquement ses toiles devrait s’achever le 9 août prochain.
A travers ses toiles résolument empreintes d’originalité, qui mêlent photographie des instants et peinture des impressions, Olga Ditengou Toumilovitch tente à sa façon de trouver une définition aux «mythes», en s’interrogeant sur leur représentation, aussi bien par l’artiste, le spectateur que par les croyants. L’enseignante d’art à «Akand’Art» sait manier l’aquarelle. Souvent, le trait fin de son pinceau ose questionner l’origine des rites du pays, dont la culture et les valeurs spirituelles apparaissent désormais comme une sorte de muse. «Comment ces rites sont apparus à l’artiste? Comment s’en est-elle emparée?» Autant de questions auxquelles l’exposition tente de répondre par le biais des différents commentaires et analyses des visiteurs. «Rarement, Olga Ditengou aura été autant peintre que dans cette exposition qui marque son retour à la matière, en ce sens que l’artiste se livre sans retenue au plaisir de peindre, en laissant s’exprimer l’imagination, le volume, les reliefs et les couleurs de la peinture. Cette intimité avec la peinture se voit dans l’interpénétration des couleurs, la maîtrise du ton, sans jamais voiler l’éclat des lumières», a commenté un responsable de l’exposition, visiblement sous le charme de tableaux de l’artiste.