La première journée nationale de l’évaluation (JNE) a eu lieu le 30 juillet dernier sur la thématique : «l’évaluation au cœur des enjeux de la politique de l’émergence». Occasion pour le Premier ministre d’appeler à une appropriation de cet outil de mise en œuvre des politiques publiques.
L’évaluation des politiques publiques semble être devenue une préoccupation pour les pouvoirs publics. Afin d’impulser le passage d’une logique de moyens à une logique de résultats, le Premier ministre a lancé, le 30 juillet courant, en présence de certains membres du gouvernement, des responsables des institutions, des universitaires et de représentants de la société civile, la commémoration de la première édition de la Journée nationale de l’évaluation (JNE).
Consacrée à la sensibilisation et à l’information, cette manifestation, la première du genre dans notre pays et dont la périodicité sera annuelle, a été célébrée à travers un ensemble d’activités de renforcement des capacités. Au menu : conférences, ateliers et tables rondes. Il s’agissait de permettre aux participants d’échanger sur les enjeux et défis de l’évaluation des politiques, programmes et projets. C’était aussi l’occasion de partager les expériences d’autres pays, notamment le Canada.
Pour le premier président de la Cour des comptes, par ailleurs président du Réseau gabonais de l’évaluation, cette circonstance devrait interpeller sur la nécessité d’adopter cet instrument souvent injustement associé à une notation, au contrôle, au suivi, au contrôle de gestion, au pilotage et à l’audit, afin que celui-ci soit appréhendé comme un outil de gestion des politiques publiques. «La nouvelle pratique de l’évaluation requiert du temps, des actions et des campagnes de sensibilisation permanentes pour être comprise et adopter aux fins d’intégrer les mœurs», a assuré Gilbert Ngoulakia, espérant que cette «journée d’échange, de partage d’informations et de formation soit un catalyseur pour promouvoir la culture de l’évaluation dans notre pays».
Permettre au public de percevoir l’importance de l’évaluation dans la mise en œuvre des politiques publiques. Tel était l’objectif visé par cette journée au cours de laquelle, le président de la Société gabonaise d’évaluation (Sogeval) a souhaité un effort de clarification de la terminologie tant cette notion paraît polysémique. Pour lui, il y a urgence à impulser un changement de paradigme en rapprochant l’évaluation de la prise de décision afin de faciliter une meilleure valorisation politique des résultats. «L’évaluation permet de décider rationnellement de l’utilisation des fonds publics et d’opérer une meilleure gestion de l’action publique. Elle met en lumière les facteurs décisifs à prendre en compte pour l’efficacité de l’action et propose aux décideurs des pistes pour améliorer la performance», a dit Petit Lambert Ovono. «Améliorons notre pratique d’évaluation et organisons notre système d’évaluation pour me capter des appuis internationaux et mieux conduire nos politiques publiques», a insisté Daniel Ona Ondo.