Libreville - Depuis quelques temps, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) fait face à une explosion. Certains vrai Pédégistes ont décidé de briser le silence, ils dénoncent en autres la manière dont les choses se déroulent au sein du parti présidentiel, selon eux, tout ou presque reste à désirer.
Le 27 juin dernier un groupe des parlementaires et autres cadres du parti démocratique gabonais (au pouvoir) avaient fait une déclaration à la chambre de commerce de Libreville, en claire ils disaient merde à la gestion opaque et autocratique du PDG par des personnes aux pieds dans la boue et tapis dans l’ombre.
Plusieurs raisons avaient été évoquées ce jour-là, et ils annonçaient aussi la création de Modernité et Héritage, un courant qui a une autre vision du Parti et surtout la manière de faire désormais la politique dans le contexte actuel où l’économie du pays est durement touchée par la chute du prix de baril de pétrole et des crises qui en decoulent.
Le mouvement, s’est de nouveau signalé le 25 juillet dernier à Awendjé, devant une foule nombreuse, profitant de la cérémonie de compte rendu des travaux parlementaires de l’honorable Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga M’Essone député de la Noya à Cocobeach à justifier à nouveau l’existence de ce mouvement, et confirmer leurs ambitions d’aller loin dans la vision qu’ils se sont fixé. Ce malgré les intimidations et autres menaces dont ils font face. Face à tous, ils se disent déterminé à poursuivre et à respecter leurs engagements pour la démocratie.
Nous avons essayé de comprendre et analyser la démarche de ses députés, sénateurs, les élus locaux et autres cadres du parti. Le nombre de ceux qui sont désormais appelé les frondeurs, est très important et non de moindre.
L’on peut citer pelle mêle, Alexis Boutamba Mbina, Michel Menga M’Essone, Michel Mboumi, Jonathan Ignoumba, Christrian Clotaire Ivala, Serges Maurice Mabiala ancien ministre de la Fonction Publique, Vincent de paul Ngondjout, et bien d’autres qui n’avaient pas effectué le déplacement d’Awendjé.
Selon une source proche du dossier, ce courant compterait 57 députés et 20 sénateurs, c’est pour dire que la chose est sérieuse.
Alexandre Barro Chambrier, faisant l’éclairage sur la situation politique du moment, il dit : « être engagé dans la politique pour apporter sa contribution à la résolution des problèmes vécus par ses concitoyens, il reconnait qu’il y a des avancées dans certains domaines, mais globalement nous devons revoir un certain nombre de choses par apport aux engagements que nous avons pris, il faut passer à la phase pratique pour réduire les difficultés qui accablent entre autres ceux qui ne peuvent avoir un emploi rémunéré, ceux qui ne peuvent pas être pris en charge, qui n’ont pas les 3 repas par jour, ces phénomènes s’étendent à l’ensemble du pays ». Alexandre Barro Chambrier et ses amis dit tout ce que les autres pensent très bas. Pour d’autres observateurs, ces membres imminents du parti sont victimes des nombreuses frustrations, alors qu’ils avaient battu campagne pour le candidat devenu président.
« La place est désormais aux non méritants. Ceux qui se sont battu en 2009 pour soutenir le candidat investi par le PDG n’ont pas eu le retour de l’ascenseur depuis la prise de pouvoir de leur champion, certains avantages des députés se trouvent être coupés pour certains et suspendu pour d’autre jusqu’à nouvel ordre, ce qui n’a jamais existé du temps de Feu Président Omar Bongo Ondimba. Comment ne pas créer les frustrations, l’injustice a pris place dans notre pays », s’offusque un observateur de la vie politique du pays.
Ce qui justifie le point de vue du député du premier siège du 4è arrondissement de Libreville : « je l’exprime en tant que responsable je ne sais pas quoi cela constitue une remise en cause de la discipline du parti ». Répondant aux intimidations dont il est victime, ABC dit : « qu’ils soient assurés de ma détermination à me battre avec mes amis ici présents, qu’ils mesurent le risque de me pousser vers une radicalisation qui ne donnerait pas cher à leur avenir ». Pour lui « Les gabonais méritent mieux que ce spectacle de désolation au service des intérêts bassement égoïstes. Et les commanditaires qui cherchent à nous diviser, après avoir mis nos finances et notre économie en coupe réglée, croient vivement ou par ignorance pouvoir bâillonner tout un peuple et imposer leur loi ».
Pour éviter le pire Ali Bongo Ondimba devrait appeler à nouveau les uns et les autres autour d’une même table afin qu’un consensus soit trouvé, car la démarche de Héritage et Modernité risque de compliquer les choses au candidat du PDG en 2016.