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Gabon: l’opposition boycotte la toute 1ère session du Conseil national de la démocratie
Publié le jeudi 30 juillet 2015   |  Agence de Presse Africaine


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© Autre presse par DR
Le premier ministre Daniel Ona Ondo


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La première session de l’Assemblé plénière du Conseil national de la démocratie (CND) s’est ouverte, mercredi à Libreville, en présence du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, six mois après la mise en place d’un nouveau bureau de cette instance, dirigé par Me Séraphin Ndaot Rembogo.
Une quarantaine de partis politiques sur la cinquantaine légalement reconnus au Gabon ont pris part aux travaux, boycottés cependant par les partis de l'opposition dans leur grande majorité.

Ces derniers assimilent le CND à une coquille vide inféodée au pouvoir en place, une allégation rejetée par son président, Me Séraphin Ndaot Rembogo, dans son allocution à l'ouverture des travaux.

Selon M. Ndaot Rembogo, ‘'si la volonté réelle de tous les acteurs politiques est bien celle de parfaire le processus démocratique dans notre pays, par le dialogue constructif, la concertation permanente et l'émission de propositions concrètes relatives à cet objectif, sans nul doute, le cadre idoine est certainement celui du CND".

"C'est à nos yeux, actuellement le cadre idéal qui pourrait à la fois créer les conditions de l'entente et la détente entre leaders d'opinion, favoriser le débat contradictoire et la prise de décision concrète dans les objectifs recherchés par tous les démocrates gabonais des deux bords'', a-t-il déclaré.

M. Ndaot a encore relevé que "si la formule initiale du CND s'était heurtée à des pesanteurs et à l'absence d'une réelle volonté politique, ce qui, vraisemblablement n'a pas permis à cet organe de jouer le rà´le que ses promoteurs lui avaient assigné, le CND actuel, reprofilé dans toutes ses dimensions et soutenu par une volonté politique réelle, est assurément plus fiable", a-t-il affirmé.

"Il pourra devenir un véritable régulateur de la démocratie à l'instar d'autres institutions", a-t-il souligné, invitant les acteurs politiques à donner du souffle à cet organe pour lui infuser la vitalité à sa survie.

"Nous disposons, donc dorénavant, d'une tribune d'échanges bien au service d'un dialogue fécond, d'une concertation fructueuse et de propositions de réformes nécessaires", a-t-il conclu.

Né des accords signés Paris en 1994 par la classe politique gabonaise, le CND a été mis en place par une loi du 15 avril 1996. Mais cet organe n'a jamais réellement joué le rà´le pour lequel il a été crée, suscitant la défiance et la méfiance des partis de l'opposition.

Bien que le CND ait été entièrement remodelé dans sa composition et consolidé dans ses missions, par une ordonnance du 29 janvier 2015, les partis de l'opposition réclament plutà´t l'ouverture d'un véritable dialogue national pour débattre des problèmes de la République.

Depuis la mort de son ancien président, Pierre Claver Zeng Ebome, et même avant, le CND ne s'est jamais réuni.





LMM/APA

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