Les experts en sécurité et renseignements sur la lutte contre le terrorisme en Afrique centrale ont été interpellés, le 29 juillet 2015, sur l’intérêt de se doter d’une stratégie commune de lutte contre la criminalité multiforme et le terrorisme dans la sous-région.
Certains de ses membres étant victimes d’actes terroristes, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale s’est rendue à l’évidence : elle doit se prémunir, de manière efficace et pérenne, contre la secte islamique Boko haram. Ouverte le 29 juillet courant par le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, la rencontre de Libreville se voudrait l’occasion de réaffirmer la détermination des Etats à venir à bout de ce phénomène. «Le terrorisme n’est plus à nos portes mais il est entré dans ma maison. Il est entré dans notre maison», a déclaré Guy Maixent Mamiaka, soulignant que des actions de sensibilisation et de communication doivent être menées en vue de couper les réseaux de ravitaillement de ce groupe armé et réduire sa capacité d’infiltration à l’intérieur des frontières.
Aussi bien pour les experts que pour les responsables, il s’agira, pendant les 24 prochaines heures, de conduire un diagnostic des activités de criminalité économique et financière comme sources de financement du terrorisme, de mener une réflexion sur la création des unités spécialisées de lutte contre le terrorisme, de mettre en place une plateforme institutionnelle régionale d’échange d’informations, de coopération et de collaboration entre les différents services de sécurité et de renseignement et de créer un réseau des officiers nationaux de contact chargés de la lutte contre la criminalité multiforme et le terrorisme en Afrique centrale.
Le groupe djihadiste Boko haram, basé dans le nord-est du Nigeria, mène depuis 2009 une insurrection armée, qu’il a étendue à certains pays des communautés d’Afrique centrale et de l’ouest.