L’atelier de lancement des activités du Programme de renforcement de la gouvernance vétérinaire en Afrique (Vet-Gov) a préconisé l’implication accrue des institutions compétentes pour dynamiser les services vétérinaires.
L’atelier de lancement des activités du Programme de renforcement de la gouvernance vétérinaire en Afrique (Vet-Gov) s’est achevé le 29 juillet courant à Libreville. Deux jours durant, les participants ont planché sur l’élaboration d’un document stratégique en matière d’élevage, abordant la question de son intégration dans le Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA). Le renforcement des capacités pour le développement des politiques d’élevage et l’appui à la législation vétérinaire ainsi que la formulation des politiques de compensation étaient également au cœur de cette rencontre.
A en croire le coordinateur régional du Vet-Gov, plusieurs recommandations ont marqué cet échange. Elles sont adressées à différentes institutions parmi lesquelles le gouvernement. «Il faut donc que le gouvernement les soutienne car ce sont des plateformes multi-acteurs qui permettent d’associer toutes les parties prenantes au développement du secteur de l’élevage», a laissé entendre Bachir Oumoussou Bensa. Il y a également des recommandations à l’endroit de l’Union africaine (UA). «Il s’agit de continuer à encadrer les pays, à trouver les financements nécessaires (…) pour développer le secteur et encadrer techniquement les pays pour les soutenir en matière de développement du secteur de l’élevage», a poursuivi le coordinateur régional du Vet-Gov. A l’endroit des autres parties prenantes, notamment de l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation (FAO), des recommandations spécifiques ont été formulées. «On va mettre en place une feuille de route pour essayer de développer le secteur de l’élevage au Gabon», a conclu le fonctionnaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Soulignons que l’amélioration de la santé animale a des retombées positives sur la santé publique, le développement économique, la réduction de la pauvreté et la production alimentaire. Ce constat s’applique particulièrement à l’Afrique où la contribution de l’élevage à l’agriculture est la plus élevée et dépasse souvent 30 % du produit intérieur brut (PIB) agricole. La production animale joue, dès lors, un rôle essentiel comme moyen de subsistance des petits éleveurs et des ménages africains. En tant que garants de la santé publique et animale, les services vétérinaires ont également un rôle important à jouer puisqu’ils se trouvent au cœur même des dispositifs de détection, de prévention et de contrôle des maladies animales. La bonne gouvernance des systèmes de santé animale relève de la responsabilité collective des gouvernements et dépend de la mise en place de mécanismes adéquats tels que la mobilisation de moyens humains et financiers suffisants.