Le ministre gabonais du Budget, Christian Magnagna a ouvert mardi les travaux de la conférence annuelle de répartition des crédits autrefois appelée conférence budgétaire dont le but est d’élaborer le budget de l’exercice 2016.
La chute des cours du baril de pétrole hante toujours l’esprit des administrateurs de crédits. Le pétrole est en effet la première source des devises du pays. L’or noir supporte environ 60% du budget gabonais.
Dans un discours très ferme, le ministre Magnagna a demandé aux administrateurs de crédit chargés d’élaborer la loi des finances 2016 d’être très rigoureux afin de produire un budget sincère et conforme aux ressources et à la bonne dépense publique.
« La situation que nous connaissons cette année, fortement marquée par la baisse des cours du brut, nous conduit à privilégier la prudence et le réalisme dans nos hypothèses de cadrage macroéconomique et budgétaire », a martelé M. Magnagna.
Le ministre a recommandé que la loi des finances 2016 mette l’accent sur la réduction significative des déficits budgétaires, le renforcement de la mobilisation des ressources et l’amélioration de la qualité de la dépense, l’accélération des reformes et la poursuite de la diversification de l’économie.
Les travaux prennent fin le 14 août prochain. La loi des finances 2016 sera la seconde élaborée sous le concept de la budgétisation par objectif des programmes (BOP) dont la particularité est de programmer toutes les dépenses de l’Etat en fonction des activités à réaliser.
La BOP fait des administrateurs des crédits des véritables chevilles ouvrières du développement du pays.