Pour tenter d’endiguer tout effet pervers du nouveau système de rémunération, la direction générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) a annoncé un contrôle des prix sur toute l’étendue du territoire national.
Si de coutume «revalorisation salariale» rime avec «inflation», le gouvernement, par l’entremise de la direction générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC), a tenu à prendre les devants pour veiller à ce que cette habitude ne fasse à nouveau force de loi au détriment des populations, dont on dénombre déjà un taux important d’individus à faible revenus. Annoncée le 25 juillet dernier, une opération de contrôle des prix «stricte et sans complaisance» devrait être lancée à Libreville et dans toutes les provinces.
Selon le directeur général de la Concurrence et de la Consommation, l’opération concernera les opérateurs économiques, essentiellement ceux du secteur alimentaire. «Cette opération qui fait suite à la mesure portant augmentation de la solde des agents publics vise à endiguer d’éventuelles spéculations sur les prix de la part de certains opérateurs économiques. En clair, le gouvernement veut éviter que cette importante mesure de soutien au pouvoir d’achat des ménages ne soit contreproductive du seul fait de la psychologie véreuse de certains commerçants», a-t-il expliqué, non sans ajouter qu’il s’agit d’«une opération spéciale de grande envergure, qui cumule deux phases : celle consistant à relever les prix et à sensibiliser les opérateurs économiques et celle axée sur les répressions pour les contrevenants». Au nombre des sanctions, l’on annonce de fortes amendes voire la fermeture pure et simple des commerces pris sur le fait de récidive ou de refus de se conformer aux prix initialement fixés.
De même, la DGCC a tenu à exhorter les commerçants à coopérer et à «ne pas se braquer». «Il ne s’agit pas d’une opération pour les racketter comme ils le perçoivent habituellement», rassure-t-on. A en croire Modeste Mfa Obiang, tous les agents de la DGCC sollicités pour cette opération seront munis d’ordres de mission dument établis. «Si un opérateur économique venait à constater qu’un agent pose des actes d’indélicatesse, il est conseillé de contacter le numéro vert de la direction générale ou de déposer une plainte au bureau dédié sis à la DGCC», a-t-il conseillé.